BERTIN Pierre Vincent

Catégorie: Portraits
Année : 1685

 

P.89

Huile sur toile
H. 136 ; L. 104,2
Collection particulière

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1685 pour 330 livres (ms. 624, f° 3 : « Mons[ieu]r Bertin [rajout : trésorier général des parties casuelles] ») ; coll. Louis-Charles Bertin de Blagny (1695-1742), Conseiller du Roi, Trésorier des Revenus Casuels ; Anne-Marie Le Boullanger de Montigny (1708-1780) ; Auguste-Louis Bertin de de Blagny (né le 7 juillet 1727), chevalier, conseiller d’état ; Louis-Alexandre Bertin d’Antilly (1762-1831) ; ancienne collection G. R. Embrach ; Vente Monaco, Christie’s, 20 juin 1992, lot 91, repr. p. 83 du catalogue ; Collection Gustav Rau ; sa vente, Sotheby’s Londres, 9 juillet 2008, lot 78 ; acquit à cette vente par le prince Abdullah bin Khalifa al-Thani ; sa collection à l'hôtel Lambert, Paris ; sa vente Sotheby's, Paris, 11 octobre 2022, lot. 19*.

Bibliographie :

Hulst/2, p. 145 ; Hulst/3, p. 169-170 ; Mariette, 1740-1770, III, f° 48 r°, n°85 et VII, f°1 ; Lelong, 1775, p. 147 ; Paignon-Dijonval, 1810, 7540 ; Nagler, 1836, III, p. 479 et 1843, XIII, p. 185 ; Journal du marquis de Dangeau, XVI, p. 198 ; Le Blanc, 1856, II, P. Dr., n°20 ; Firmin-Didot, 1876, P. Dr., n°19 ; Firmin-Didot, 1875-1877, P. Dr., n°405 ; Mireur, 1910, II, p. 538 ; Soulange-Bodin, 1914, p. 6-49 ; Audin & Vial, 1919, p. 287 ; Roman, 1919, p. 10 ; IFFXVIIIe1951, VII, P. Dr., n°15 ; Thieme & Becker-Saur, 2001, XXIX, p. 409 ; Perreau, 2004, p. 40, repr. fig. 23 ; Levallois-Clavel, 2005, I, p. 54-55, 255 ; Ibid. II, p. 215, cat. P. Dr. n°54 ; Perreau, 2013, cat. P.89, p. 72 ; James-Sarazin, II, cat. P.92, p. 40-41 (2003/2, cat. I, n°76).

Œuvres en rapport :

Descriptif :

Successivement trésorier général de la chancellerie (1678), trésorier et enfin receveur général des parties casuelles et secrétaire du roi, Pierre Vincent Bertin (1653-1711), seigneur d’Armenonville était également collectionneur et fin amateur d’art ce qui ne manqua pas de le rapprocher de Rigaud. De son cabinet de curiosités, on ne connaît que peu de choses sinon qu’il contenait L’Adoration des Mages de Véronèse et la Judith de Giorgione (Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage), ainsi que le Noli me tangere de Titien (Londres, National Gallery). Fils de l’avocat Nicolas Bertin (v. 1626 – v. 1667) et de Catherine Vincent (décédée le 21 novembre 1686), sa fortune lui permit d’acquérir en 1697 l’actuel hôtel Clarion Saint-James & Albany, lequel fut revendu par les fils Bertin, en 1711, au duc Adrien-Maurice de Noailles. Bertin épousera, le 18 avril 1690, Jeanne Françoise Élisabeth de Sauvion (1674-1712), fille de Françoise Geneviève Renouard de La Touranne et de Jean-Baptiste (1643-1729), écuyer, conseiller du roi. Sous la Régence, sa fonction l’appela à collaborer avec le Régent et le marquis de Dangeau rapporte de lui : « Vendredi 27 septembre 1715. M. le duc d’Orléans travaille presque tous les jours ou avec les gardes du Trésor royal, chez qui à l’avenir tout l’argent sera porté, ou avec Bertin, trésorier des parties casuelles, et Couturier est toujours présent à ces audiences-là. Ce prince veut travailler tous les jours jusqu’à quatre heures après midi… ».

Alors que Nicolas de Largillierre conçoit son propre portrait du trésorier, en buste (après Gérard Édelinck et Antoine Coypel, le tableau de Largillierre fut gravé par Vermeulen en 1694 ; Leningrad, musée de l’Hermitage), Rigaud va plus loin en mettant en scène le même personnage jusqu’aux genoux devant un portique. L’attention portée aux textures et la science des couleurs dont il fait preuve éclatent ici et témoignent de l’admiration qu’il vouait aux peintres Le Brun et Mignard ainsi qu’aux drapiers de Lyon.


 mises à jour : * 10 septembre 2022

Localisation de l´œuvre :

Collection privée, France

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan