HOZIER Charles René d'

Catégorie: Portraits
Année : 1691

 

P.255

Âge du modèle : 51 ans

Huile sur toile
H. 42 ; L. 34 cm
Collection particulière

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1691 pour 300 livres (ms. 624, f° 7 : « Mons[ieu]r Dozier [rajout : d’Hozier], portrait en petit ») ; vente Monaco, Sotheby’s, 25 juin 1984, lot 3358 [=Robert Le Vrac de Tournières]).

Bibliographie :

Hulst/2, p. 153 ; Hulst/3, p. 170 ; Roman, 1919, p. 27 ; Gallenkamp, 1956, p.  313, 317 ; Weigert, IV, 1961, n° 122, p. 33 : Perreau, 2013, cat. P.255, p. 93 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.256, p. 91.

Œuvres en rapport :

  • 1. Gravé par Gérard Édelinck.
  • 2. Sanguine d'après Rigaud et dans le sens inverse de la gravure d'Édelinck. H. 41.5 ; L. 33 cm. États Unis, Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum, inv. 1959-49-207. Historique : Don de M. Milton Einstein. Bibliographie : inédite*.

Descriptif :

Avant celui-ci, Rigaud avait peint deux premiers portraits de Charles-René d’Hozier (1640-1732), l'un en 1686 [*P.101] et l'autre en 1691 [*P.243]. Bien que payé la somme importante de 300 livres pour un format réduit, le troisième portrait appartient à cette veine « miniaturiste » ou de format réduit dans laquelle Rigaud souhaita évoluer parfois. Sans un être une réduction d'une version « en grand », celle-ci résentait un haut degré de finition qui en faisait une œuvre in fine a part entière. La gravure d'Édelinck présente quelques menues différences par rapport à la toile [1].

La croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Jérusalem, par exemple, pend à la verticale sur l'habit-veste (comme sur la sanguine du Smithsonian d'ailleurs) alors que sur la toile peinte elle s'enchevêtre dans la boutonnière. Cette dernière, avec ses semi-brandebourgs, a été simplifiée dans l'estampe ainsi que dans le dessin alors que dans ce dernier, l'agencement des drapés, à gauche du coude, semble plus proche de la peinture que de la planche d'Édelinck. Celle-ci présente, à son tour, une étoffe fleurie sur le fauteuil en lieu et place d'un uni de velours. Enfin, l'écusson décorant l'arbre généalogique n'est pas le même d'une oeuvre à l'autre et le sceau, pendant des feuilles généalogiques, sur la table, est de forme losangée dans la planche d'Edelinck alors qu'elle est ronde dans la petite toile de Rigaud. Ces variantes montrent ainsi la difficiluté d'établir une chronologie vraisemblable entre les trois œuvres, en attendant, peut-être, la réapparition d'une énième.


[1] Selon James-Sarazin « Les deux œuvres [ndr : la toile et la gravure] sont identiques - seul l'écusson de l'arbre généalogique sur la table diffère -  jusque dans leurs dimensions ».

 

mises à jour : * 6 juin 2020

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan