LE VALOIS DE VILLETTE DE MURCAY Philippe de

Catégorie: Portraits
Année : 1697

 

*P.495

Âge du modèle : 65 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1697 pour 140 livres (ms. 624, f° 13 : « Mons[sieu]r le marquis de villette [rajout : Vilette], chef d’escadre »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 56, 59, 61 ; Perreau, 2013, cat. *P.495, p. 128 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.520, p. 174 (2003/2, cat. I, n°434).

Copies et travaux :

  • 1697 : « Deux [copies] de mons[sieu]r Le marquis de villette » pour 126 livres (ms. 624, f°13 v°).
  • 1697 : Doudenarde reçoit 20 livres « pour deux copies de M[onsieu]r de villette », sans doute celles faites dans l’année (ms. 625, f°4 v°).

Descriptif :

Philippe Le Valois, marquis de Villette de Murcay (1632-1707), fut un officier de mer distingué. Fils de Benjamin Le Valois (1582-1661), seigneur de Villette et de Louise-Artémise d’Aubigné (1584-1663), dame de Mursay (fille d’Agrippa d’Aubigné), notre modèle épousa le 31 juillet 1662, Marie-Anne-Hyppolite de Châteauneuf (morte en 1691), fille de Gaspard de Châteauneuf, seigneur de Dillay et d’Ardin, et d’Antoinette Raisin. Le marquis de Villette tenta, depuis sa retraite du château de Mursay, d’obtenir de la marquise de Maintenon, des faveurs manifestes mais sans succès. Il s’enrôla donc dans la marine où il s’illustra comme capitaine d’infanterie, puis de vaisseau, lieutenant général et chef d’escadre (1686). Après avoir refusé à plusieurs reprises d’abjurer le calvinisme, dans lequel il avait été élevé (sur les instances de Mme de Maintenon), il cède finalement et, le 4 janvier 1686, Dangeau note dans son Journal : « le roi a fait Villette chef d’escadre. Le 17 février, Villette reçoit 2 000 livres en faveur de sa conversion au catholicisme : le roi répand volontiers ses grâces sur ceux qu’il croit convertis de bonne foi ». Enfin, le 10 mars, le chroniqueur poursuit : « Le roi donne au Marquis De Villette, cousin-germain de Madame De Maintenon, et chef d’escadre, une pension de 3000 francs ; il s’est converti depuis peu ».

Villette passa chez Rigaud pour commémorer sa nomination comme commandeur de l’ordre de Saint-Louis (1697) avant d’en devenir grand-croix. Il fut sans doute représenté vêtu de son armure et armorant sa nouvelle distinction. Veuf depuis quelques temps, il épousa en avril 1695 Marie-Claire Deschamps de Marsilly (1683-1750), « que nous avons vu à Saint-Cyr. Elle est fort jolie et n’a nul bien » précise Dangeau (6 avril 1695). Le marquis avait perdu ses deux fils, issus de son premier mariage : Philippe II, Marquis de Mursay de Villette (1667-1706) et Henri-Benjamin Le Valois, marquis de Mursay (mort en 1692). Outre trois autres enfants du second lit, il laissa à sa mort, une fille, Marthe-Marguerite Le Valois de Villette de Murcay, comtesse de Caylus (1673-1729), cousine germaine de Mme de Maintenon, dont Rigaud entreprit avec Daullé la gravure en 1743.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan