TOURTON Jean-Claude

Catégorie: Portraits
Année : 1710

 

*P.1096

Âge du modèle : 55 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1710 pour 150 livres (ms. 624, f° 31 : « M[onsieu]r Tourton banquier [rajout :] hab[illemen]t original »).

Bibliographie :

Hulst/3, p. 189 ; Roman, 1919, p. 152 ; Perreau, 2013, cat. *P.1096, p. 222 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1187, p. 394 (2003/4, cat. I, n°942).

Œuvres en rapport :

  • 1. Selon Hulst, il aurait été fait de ce portrait un dessin « en buste sans mains ».

Copies et travaux :

  • 1712 : « deux [copies] de M[onsieu]r Tourton » pour 150 livres (ms. 624 f° 34 v°).
  • 1712 : Bailleul reçoit 24 livres pour « deux bustes de M[onsieu]r Tourton » sans doute les copies de l'année (ms. 625, f°30).
  • 1713 : « Une [copie] de M[onsieu]r Tourton » pour 75 livres (ms. 624 f°35 v°).

Descriptif :

Jean-Claude Tourton (1655-1724), né et mort à Lyon, fut contrôleur des rentes de la ville de Paris puis banquier dans la capitale. Il était fils (parmi onze enfants) de Claude Tourton (v.1630-av.1686), épicier confiseur à Lyon et de Jeanne I Guigair (1622-1688), fille de Léonard I Guigair (1593-1643), négociant suisse à Lyon et tailleur d’habits et de Marie Penin (1599-1679).

Il est important de préciser que Jeanne I était la sœur de Léonard II Guigair (1632-1710) lequel épousa, le 30 novembre 1659, Élisabeth Tourton (1641-1724). Parmi les huit enfants de ce dernier couple, Jeanne II Guigair (1662-1712), cousine de Jeanne I, se maria à Théophile Théllusson (1646-1705) en 1679. Le lien entre le portrait de Tourton et celui du banquier Thélusson est ainsi fait. Après plusieurs années d’apprentissage à Francfort notre modèle s’établit à Paris dès 1685 et, en 1703, s’associa à son cousin Louis Guigair. Dès 1707, la maison Tourton-Guigair était l’une des quatre ou cinq grandes banques parisiennes et possédait un établissement à Londres. En 1715, Jean-Claude Tourton et Louis Guigair remirent leur banque à leur premier commis et neveu Isaac Thellusson, tout en en restant commanditaires. En 1748, Tourton et Baur créèrent avec Pâris de Montmartel la Société pour le commerce de la traite des nègres à la côte d’Angola et de là aux îles de Saint-Domingue. La maison Tourton survécut à la Révolution et était encore en activité sous le Premier Empire.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan