Introduction au catalogue

Préambule

Fruit de nombreuses années de recherches qui débutèrent en 1997, le catalogue que nous vous présentons réunit l'ensemble des informations ayant notamment servi à la publication de notre catalogue concis de 2013, premier essai jamais publié dans ce genre. Cet ouvrage avait été précédé, en 2004, d'une monographie inédite qui se voulait avant tout un premier livre ouvert vers l'art de Rigaud, sorte de reflet de ce qui avait été jusqu'alors publié sur l'artiste, agrémenté de 200 illustrations couleurs.

L'accueil réservé à cette première monographie, nominée au prix SNA et préfacée par Xavier Salmon à qui nous n'avouerons jamais assez notre dette, nous a motivé à poursuivre notre travail dans plusieurs directions. La masse que constitue l'Œuvre de Rigaud nécessite indéniablement le travail conjoint de plusieurs historiens ne serait que dans la confrontation des impressions, des expertises ou des données. L'ouverture de notre blog d'actualité en 2010 ne tarda pas à confirmer qu'une meilleure connaissance d'un peintre valait dans le partage. Les experts, les collectionneurs privés et les conservateurs ont été nombreux à exprimer le désir de faire partager leur engouement pour cet artiste, ce qui nous a, très tôt, donné l'envie de travailler à une publication numérique de notre catalogue raisonné. 

Ce site, tout à fait inédit dans sa présentation de l'œuvre complète d'un peintre de l'histoire moderne, a été développé dès la publication, en ce senset dans un soucis constant d'évolution. Il présente bien des avantages : celui de pouvoir enfin corriger les nombreuses erreurs typologiques et graphiques faites par un ancien éditeur indélicat (inversions de dates ou fautives, phrases éludées et ou mélangées), de corriger aussi nos propres erreurs et surtout de rajouter une majorité de tableaux redécouverts depuis, en interagissant le plus fréquemment possible avec 

le public. Notre catalogue permettant les mises à jour en temps réel, il intègrera ainsi toutes les publications à venir traitant du même sujet et qui n'auraient pas été encore publiées au moment de l'intégration de nos données sur ce site.

Vous êtes donc invités à nous contacter pour signaler des erreurs, des omissions ou pour nous faire part de vos propres découvertes pouvant servir à une meilleure connaissance des productions de Hyacinthe Rigaud. En retour, et lorsque vous reprendrez les informations données par ce site, nous vous remercions de respecter la primauté des trouvailles de chacun des historiens référencés. Vous trouverez ici, une des méthodes pour citer de la meilleure façon les références internet consultées.

Vous trouverez sur cette page dédiée, les problématiques soulevées par les manuscrits des livres de comptes de l'artiste, conservés à la bibliothèque de l'Institut de France à Paris et qui furent publiés de manière fondamentale par Joseph Roman en 1919. Repartis de notre propre lecture de ces manuscrits qui a révélé certaines erreurs de transcription faites par l'historien, nous nous sommes efforcés de proposer une nouvelle identification pour les quelques hypothèses qui ne nous semblaient plus devoir être soutenues. Cependant, elles ne reflètent que notre opinion propre et ne sauraient constituer des expertises ou des avis définitifs, surtout tant que les sources directes font défaut.

Nous avons toutefois veillé, et en toute bonne foi, à citer chaque « inventeur » de tableau, tout en respectant la bibliographie publiée correspondante lorsqu'elle nous était connue et accessible. Ainsi, si les archives américaines de Gallenkamp ont pu être librement consultées, d'autres ne sont pas encore présentes. C'est le cas des références à la thèse de 2003, soutenue en 2009 par Madame Arianne James Sarrazin, que nous nous n'avons pas été autorisés à consulter malgré plusieurs demandes. Son catalogue venant tout juste d'être publié, nous pourrons désormais les intégrer dès que possible.

D'autre part, et en règle générale, les correspondances privées (échanges de mails, lettres manuscrites) que nous aurions eues en amont d'expertises avec les différents collectionneurs, galeristes ou cabinet d'expert n'ont pas été intégrées à la bibliographie des tableaux correspondants. En effet, elles ne constituent pas une source bibliographique reconnue et les mentionner aurait pu donner l'impression au lecteur que nous cherchions à nous attribuer par antidation la découverte de certains tableaux, ceci au détriment des publications officielles d'autres chercheurs.

Nous nous sommes simplement autorisés à en citer certaines dans le corps même des notices, surtout lorsqu'elles concernaient quelques unes de nos véritables découvertes (le cardinal d'Auvergne, l'évêque de Condom, le marquis de Noailles...).

Nous vous remercions également de respecter les crédits de photos issues de collections privées et de nous contacter pour toute demande d'utilisation préalable. La majorité de celles que nous utilisons sont issues de fonds photographiques publics et libres de droits, cédés à titre gracieux par les propiétaires, les salles de vente ou une grande partie des musées. Pour ces derniers, merci de vous adresser aux institutions correspondantes.  

Les sources de la généalogie des modèles ont également été rapportées dans le corps des notices et non en bibliographie, principalement parce qu'elles ne traitaient pas non plus des tableaux de Rigaud à proprement parler. En règle générale, et outre nos propres recherches aux Archives Nationales et départementales, nous avons systématiquement croisé les données entre les différents dictionnaires anciens, héraldiques ou nobiliaires, et les publications modernes, qu'elles soient généalogiques, historiographiques, littéraires ou politiques et sociales. Plusieurs sites Internet ont été consultés dont celui du Projet familles parisiennes (essentiel dans le dépouillement de la série Y du Châtelet de Paris et du Minutier central des notaires parisiens) ou, pour ne citer que lui, le site généalogique d'Étienne Pattou, Racines & Histoire.

« Même aux meilleures sources on trouve matière à confusion : des erreurs ou imprécisions de dates ou de noms, et nos documents n'en sont pas exempts, hélas. Mais c'est le début d'un travail de documentation qui ne demande qu'à être poursuivi et amélioré ».

C'est sur ses mots justes de ce dernier auteur que nous vous souhaitons de bonnes recherches !

Stéphan Perreau, août 2016

 

Mode d'emploi du catalogue

1. L'ensemble des notices s'articule selon le principe du catalogue raisonné :

  • suivant un ordre thématique

 

 

  • suivant un ordre chronologique au sein de chaque thème.

 

2. Vous avez également la possibilité de croiser chaque catégorie avec une « recherche par mots clés ». Par exemple : catégorie « femme », année « 1706 », épouse d' « ambassadeur » :

 

 3. Chaque notice individuelle s'articule de la manière suivante :

  • le numéro de catalogue
  • l'âge du modèle (si l'on connaît sa date de naissance)
  • la technique utilisée, le format (les dimensions sont indiquées en centimètres) 
  • la localisation de l'original s'il a été possible de le déterminer
  • l'iconographie principale (si elle est n'est connue que par la gravure, ou le dessin, l'image apparaît en filigranne de couleur brune)
  • l'historique de l'œuvre avec sa citation dans les comptes de l'artiste sous son orthographe d'origine, son folio dans les manuscrits correspondants ainsi que, entre crochet, le développement des abbréviations et les différents correctifs anciens apportées à ces manuscrits par Hulst ou d'autres personnes.
  • la bibliographie principale relative à l'œuvre. On renverra le lecteur à la section bibliographie de ce site pour un « avertissement » concernant certaines sources.
  • les œuvres en rapport (peintes, gravées ou dessinées)
  • les copies et travaux de l'atelier relatifs au portrait (avec leur référence dans les livres de comptes)
  • le descriptif de l'œuvre et l'historique du modèle avec, le cas échéant, des liens hypertexte vers des membres de sa famille peints également par Rigaud ou d'autres tableaux stylistiquement proches.
  • les articles liés (gravures et/ou dessins)

 

 

 

 

 

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan