SARRAZIN Vincent

Catégorie: Portraits
Année : 1685

 

P.75

Âge du modèle : 26 ans

Huile sur toile
H. 62 ; L. 49.
Perpignan, Collection particulière

Inscr. v° : Rigaud 1685.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1685 pour 66 livres (ms. 624, f° 2 v° : « Mons[ieu]r. Sarasin [rajout : Sarazin], de Lion ») ; Suisse, Collection particulière ; cabinet Turquin, 2006 ; acquis dans la galerie en 2008 par Monsieur M., à Perpignan ; sa vente, Paris, Fraysse svv, 25 mai 2023, lot. 5.

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 9 ; Perreau, 2009, p. 62 ; James-Sarazin, 2009/2, n° 38, p. 114, 118 ; Perreau, 2013, cat. P.75, p. 70 ; James-Sarazin, II, cat. P.80, p. 37 (2003/2, cat. I, n°63).

Œuvres en rapport : 

  • Huile sur toile d'après Rigaud. H. 55,5 ; L. 46,5 cm. Vente Zürich, Schuler Auktionen AG, 19 mars 2018, lot 6831. Bibliographie inédite.

Descriptif :

Corroborant l’actuelle inscription apocryphe retranscrite au dos de l’œuvre après rentoilage, ce portrait aurait toujours fait parti des collections de la banque Sarasin & Cie de Bâle, selon l’expert parisien, M. Turquin. Une indication originale l’identifiant comme « Monsieur Sarasin » n’aurait d’ailleurs pas été rapportée au dos mais aurait anciennement attesté de l’identité du modèle. Bien que la toile ait quelque peu perdu de son relief et de sa matière, elle constitue un témoignage important de l’art de Rigaud des jeunes années.

Le modèle, sans doute un simple bourgeois comme le montre son vêtement très sobre constitué d’un manteau sombre à col rabattu, est vu en buste tourné vers la droite, le visage vers le spectateur. On retrouve ici le talent de l’artiste à rendre une physionomie naturelle, la psychologie du regard et l’aspect vaporeux de la perruque dorée, d’où s’échappent quelques témoins de la préparation rouge initiale. La cravate de dentelle appartient encore stylistiquement au XVIIe siècle et se rapproche de celle du portrait de Mansart.

Avec raison, Roman avouait qu’il était difficile de choisir parmi les nombreux membres de la dynastie lyonnaise des Sarrazin à cette époque, et dont l’orthographe varie de Sarrazin à Sarasin. À la fois genevois et lyonnais, Sarrazin appartenait pourtant à cette grande famille des seigneurs de La Pierre (1615), médecins du collège de médecine de Lyon, conseillers et médecins ordinaires du roi, syndics de Genève.

Avec une certaine vraisemblance dans l'âge du modèle, nous pourrions peut-être proposer Vincent Sarrazin (Lyon, 14 mai 1659 – 23 septembre 1710), membre du conseil communal de 1688 à 1703. Il était le fils d’Anne Favin et de César Sarrasin (Genève, 26 avril 1619 – Genève, 27 novembre 1688), marchand drapier à Lyon et épousera dans cette ville, le 17 février 1687, Christine Humbert. Sarrazin père, était en relation avec les marchands d’étoffes dans la capitale des Gaules et devait donc bien connaître le jeune peintre, alors en apprentissage.

mise à jour : 2 mars 2018

Localisation de l´œuvre :

Perpignan, coll. privée., France

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan