*P.78
Âge du modèle : 46 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1685 pour 220 livres (ms. 624, f° 2 v° : « Mons[ieu]r Desvieux »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 9 ; Perreau, 2013, cat. *P.78, p. 70 ; James-Sarazin, II, cat. *P.82, p. 38 (2003/2, cat. I, n°65).
Descripif :
La famille Desvieux semble avoir été très fidèle à Rigaud sur près de cinquante ans en le sollicitant régulièrement et en lui apportant divers modèles au gré des mariages. Le premier, Louis-Maurice Desvieux (v. 1639-1722), nommé secrétaire du roi en 1672, occupa une place d’avocat au Conseil du roi puis de greffier du Conseil Privé. Il était le fils de Maurice Desvieux (né en 1612), marchand parfumeur parisien et de Claude Haranger, tante de l’abbé Haranger. Il épousa, en 1677, Louise-Thérèse Lefèbvre, sœur de l’intendant Lefebvre qui était ami de l’abbé. Il eut ainsi Louis-Philippe Desvieux, seigneur de Naveil en Vendômois, peint par Rigaud avec sa femme, Bonne Madeleine Le Courturier en 1733. Veuf, il se remaria à Andrée Lévêque. Un second portrait présumé de notre modèle semble avoir été peint en 1690 pour la moitié de la présente somme.
En cette année 1685, où les prix de Rigaud étaient encore abordables, les 220 livres exigées sousentendent une composition relativement élaborée, sans doute à mi-corps. Enfin, un troisième portrait est rapporté en 1703 sans prix, en même temps qu’une effigie de sa fille, Nicole, future marquise de La Vieuville. Six ans plus tard, le fils du greffier, Henri, major au régiment de Navarre sollicite le peintre pour un buste en armure. Enfin, en 1735, une autre fille de Louis Maurine, Jeanne Monique Desvieux, vint se faire peindre par Rigaud à l'occasion de son mariage avec Dominique de Barberie de Saint Contest...