DEJEAN Charles

Catégorie: Portraits
Année : 1710

 

*PC.1086

Âge du modèle : 30 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1710 pour 1000 livres [prix pour deux portraits] (ms. 624, f° 31 : « M[onsieu]r et mad[adam]e de Jean [rajout :] habillem[en]t répété »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 152, 160 ; Perreau, 2013, cat. *PC.1086, p. 221 [reprise de la proposition de Roman] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1177, p. 391-392 [2003/4, cat. I, n°933, avec les dates (1680-ap. 1735)].

Copies et travaux :

  • 1711 : Leprieur reçoit 58 livres pour avoir « habillé l’original de M[onsieu]r de Jan » (ms. 625, f° 27 v°).

Descriptif :

Quoique officiellement mariés le 30 mai 1718, le couple formé par Charles Dejean (1680-17631), grand maître des eaux et forêts et Madeleine Pélagie Hindret (v. 1682-1718) s'était formé dès 1710. Deux enfants étaient nés de ce commerce, réprouvé par la mère de Charles Dejean qu'elle avait réduit à sa légitime « pour de bonnes et justes raisons et causes à elles connues »2. Après leur union en 1718 qui légitima par le contrat de mariage les deux premier rejetons, Madeleine Pélagie Hindret acoucha onze jours après son mariage, d'une fille qui ne vécut que deux jours. Elle mourut elle même des suites de ses couches le 27 juin 1718 et aucun inventaire après décès ne fut réalisé.

Charles Dejean se remaria en 1725 à Marie Bouret de La Borde, veuve de Jacques Orceau, trésorier de France, union qui fut l'occasion d'un nouveau portrait par Rigaud.

Fils de Pierre Dejean, sous-fermier des Domaines dont les aïeux étaient connus comme marchands bourgeois de Toulouse, Charles Dejean naît sur la paroisse Saint Sulpice à Paris où il est baptisé le 27 janvier 1680. Intéressé dans les fermes, il occupe dès 1713 le poste de grand maître alternatif des Eaux et forêts de Guyenne qu'il gardera pour six ans. Fermier général à partir de 1720, il passe en 1730 aux Poudres et Salpêtres et y reste jusqu'en en 1756. Sous-fermier des Aides de Rouen, Caen, Bourges et Moulins, il intègre bientôt dans son champ de compétences les villes de Bordeaux, Pau, Auch, Toulouse, Montpellier et Montauban. Il meurt dans son appartement de la rue de Richelieu à Paris, le 2 décembre 1763. C'est en tant que Sous-fermier des domaines que le modèle repassera dans l'atelier de Rigaud pour un second portrait en 1725.


1. Voir Claeys, 2011, I, p. 634-635.

2. Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence donnée par Mr Denisart, Paris, 1783, tome 2, p. 802 et suivante.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan