PC.973
Âge du modèle : 53 ans
Huile sur toile
H. 138,2 ; L. 104,3 cm
Kansas City, Nelson Atkins museum of Art. Inv. F77-14.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1707 pour 500 livres (ms. 624, f° 26 : « Mad[am]e La marquise d’Usson De Bonnac ») ; Paris, galerie Heim, 1977 ; acq. 1977.
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 130, 132 ; Morgan Grasselli, 1999, p. 156 ; Perreau, 2013, cat. PC.973, p. 206 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.1005, p. 335 (2003/2, cat. I, n°834).
Copies et travaux :
- 1706 : Monmorency reçoit 8 livres pour avoir « ébauché l’habit du portrait de la mère de m[onsieu]r de Bonnac » (ms. 625, f° 21).
Descriptif :
Roman identifiait avec raison la mention des comptes de Rigaud comme Esther de Jaussaud, veuve depuis 1698 de Salomon d’Usson, marquis de Bonnac, capitaine de cavalerie et des gardes-côtes du roi qu'elle avait épousé en 1672. Mère de l’ambassadeur Jean-Louis d’Usson de Bonnac (1672-1738), comme le confirme la description du travail de Monmorency sur l'ébauche du portrait, la marquise fut identifiée dans le portrait de Kansas City par une ancienne attribution portée au dos du tableau. Selon Ian Kennedy, du musée de Kansas City, le tableau aurait été coupé sur ses côtés et des repeints sont encore nettement visibles sur la partie basse du drapé.
La modèle est représentée assise sur un rocher, dans un environnement champêtre, croisant ses mains sur ses genoux et tenant un rameau de fleurs d'oranger qui, d'ordinaire, symbolisait une union récente. À sa droite, est disposée une colonne sur le fût duquel se love un rideau et, à sa gauche, trône un grand vase rempli de fleurs. La posture n'était pas nouvelle. Elle avait rencontré un franc succès quelques années auparavant, notamment pour le portrait de Madame Hébert. On retrouvera un autre bel exemple dans le dessin de la collection Jeffrey Horvitz.