*PC.675
Âge du modèle : 60 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue
Historique :
Commande inscrite aux livres de comptes en 1700 pour 150 livres (ms. 624, f° 17 v° : « M[onsieu]r le comte d’avaux ») ; paiement [ou solde ?], inscrit aux livres de comptes en 1701 pour 150 livres (ms. 624, f° 18 v° : « M[onsieu]r le comte d’avaux »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 79, 80, 87, 88, 89 ; Perreau, « Ces Gentilshommes de Rigaud », [en ligne], 21 mai 2012, www.hyacinthe-rigaud.over-blog.com ; Perreau, 2013, cat. *PC.675, p. 156.
Copies et travaux :
- 1700 : « Une [copie] de M[onsieu]r le comte d’Avaux » pour 75 livres (ms.624, f°18).
- 1701 : Leprieur touche 8 livres pour avoir fait « l’habit de M[onsieu]r le comte d’Avaux » (ms. 625, f° 10 v°).
Jusqu'à la récente réapparition du second portrait de Jean-Antoine II de Mesmes, comte d’Avaux (1640-1709), ambassadeur, maître des Cérémonies de l’Ordre du Saint-Esprit (1684), peint en 1702, nous avions rapproché de cette première occurence d'un portrait du modèle d'un tableau en ovale passé en vente Balclis. On y voyait un homme « gras », vêtu du cordon de l'ordre du Saint Esprit, et qui pouvait idéalement correspondre avec le visage de d'Avaux, ceci en comparaison des traits de son neveu, le président de Mesmes.
Célibataire, toujours désigné sous le titre de comte d’Avaux pour les autres membres de sa famille, notre modèle était titré chevalier, Seigneur d'Irval et de Roissy, remplissait les charges de conseiller d’État, d'ambassadeur à Venise, en Hollande (1678-1688), auprès du roi Jacques en Irlande, puis en Suède. Il hérita également de la charge de prévôt et Maître des Cérémonies de l'Ordre le 17 février 1684 sur démission de son frère, lequel en conserva cependant les honneurs et les privilèges.
Saint-Simon donne un cruel descriptif de la tenue ordinaire du comte d’Avaux dans les années 1700-1703 (Mémoires, 1703, IV, 12) :
« En ces temps-là, et jusqu'à la mort du roi, nul homme du parlement ne paraissait à la cour sans robe, ni du conseil sans manteau, ni magistrat, ni avocat nulle part dans Paris sans manteau, où même beaucoup du parlement avaient toujours leur robe. M. d'Avaux, seul, conserva la cravate et l'épée, avec un habit toujours noir, au retour de ses ambassades ; aussi s'en moquait-on fort, jusque-là que ses amis et le chancelier lui en parlèrent. Le roi, qui en riait aussi, eut pitié de cette faiblesse et ne voulut pas lui faire dire de reprendre son rabat et son manteau. Le président de Mesmes, son frère [Jean-Jacques III (1640-1688)], ne l'approuvait pas plus que les autres. Ce pauvre homme, avec sa charge de l'ordre et son cordon bleu en écharpe, se comptait faire passer pour un chevalier de l'ordre et se croyait bien distingué des conseillers d'État de robe, dont il était, par ce ridicule accoutrement. »