POIGNANT l'abbé Jacques

Catégorie: Portraits
Année : 1700

 

*PC.678

Âge du modèle : 63 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1700 pour 150 livres (ms. 624, f° 17 v° : « M[onsieu]r l’abbé Pougnan »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 79, 91 ; Perreau, 2013, cat. *PC.678, p. 157 [sans proposition] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.728, p. 244 [sans proposition].

Copies et travaux : 

  • 1701 : Bailleul touche 5 livres pour avoir fait « l’habit de M[onsieu]r l’abbé Poignan » (ms. 625, f° 11 v°).

Descriptif :

Dans notre catalogue de 2013, nous évoquions la possible relation entre cet abbé (noté par erreur « Pougnan » mais rectifié en « Poignan » dans les travaux faits par Bailleul), et le portrait de « M[onsieu]r de Pouyan » peint la même année [*PC.676]. Cet abbé était peut-être originaire de Conches-en-Ouche car un ecclésiasique du même nom est cité dans une donation du 11 octobre 1702, déposée au Châtelet de Paris à l'occasion d'une longue procédure incriminant plusieurs personnages de cette famille (Dictionnaire des arrêtés ou jurisprudence universelle des parlements de France et autres tribunaux, Paris, 1727, tome 6, p. 267). La concommitence entre cet arrêt et la date de confection du portrait pourrait plaider en faveur de cette interprétation.

Cependant, un modèle bien plus probable pourrait être identifié en la personne de Jacques Poignant (1637-1728), prêtre, docteur en théologie de la maison de Navarre, sous-doyen des docteurs et mort à Paris, rue du Bac, le 23 janvier 1728. Poignant était en effet apparenté à de célèbres clients de Rigaud, les Coustard, qui commanditèrent en 1704 les fameux portraits de Boileau, La Fontaine et Santeuil. Il est ainsi décrit comme témoin et grand oncle maternel des enfants d’André Nicolas de Jassaud (1657-1717) et de Marie-Anne Madeleine Coustard (deux modèles de Jean Ranc) lors de deux actes passés au Châtelet de Paris, les 16 novembre 1718 (avis de parents, Paris, arch. nat. Y4303) et le 9 février 1719 (acte de tutelle, Paris, arch. nat. Y4306). L'abbé demeurait alors rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, paroisse Saint Merry. En 1681, on le localisait rue Tixeranderie, sur la paroisse Saint Jean en grève, alors qu'il fit devant le notaire Savalete, une donation à Françoise Poignant sa nièce, épouse de Michel Parent sieur de Charompre (Paris, arch. nat. Y//240-Y//241 - fol. 260).

 

Signature de l'abbé Poignant aux côté des Coustard et de Guillaume Julien Le Doubre, sur un avis de parent passé au Châtelet de Paris en vue de la tutelle des enfants du président de Jassaud le 1er septembre 1717 (arch. nat. Y4289)

 

mise à jour : 28 juillet 2017

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan