DANEMARK Frédérick IV de

Catégorie: Portraits
Année : 1691

 

*P.242

Âge du modèle : 20 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1691 pour 470 livres (ms. 624, f° 6 v° : « Le prince royal de Dannemarc [rajout :] à présent Roy »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 26 [f] ; Perreau, 2013, cat. *P.242, p. 92 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.243, p. 87 (2003/2, cat. I, n°210).

Descriptif :

Né à Copenhague le 11 octobre 1671, le prince Frédérick IV était le fils du roi Christian V (1646-1699) et de Charlotte-Amalie von Hesse-Cassel (1650-1714). Il succèdera d’ailleurs à son père sur le trône du Danemark en 1699 ce qui tend à prouver que la mention des livres de comptes « à présent roy » a été ajoutée de manière approximative. Frédérick IV meurt à Odense le 12 octobre 1730. Il avait épousé le 5 décembre 1695, Louise de Mecklenburg-Güstrow (1667-1721) avec qui il aura cinq enfants, dont Christian VI (1699-1746), son successeur. Il se remaria le 4 avril 1721 à Anna Sofie Reventlow (1693-1743) et aura à nouveau trois enfants.

C’est sans doute lors de son Grand Tour que le jeune prince sollicita Rigaud, car il se trouvait alors à Paris, comme le relate Saint-Simon (Mémoires, VIII, 3) :

« [il] s'était mis à voyager sur la fin de l'année précédente, et qu'il était en ce temps-ci à Venise pour y voir le carnaval. Il était venu en France étant prince royal, et promettait fort peu, […] : quoique incognito, il fut reçu partout en France avec une grande distinction ; il s'arrêta assez longtemps à Montpellier venant d'Italie […]. Il ne vit le roi et Monseigneur qu'en particulier dans leur cabinet. Le roi le fit couvrir et demeura debout ; Monseigneur lui donna la main et un fauteuil, mais sans sortir de son cabinet et seuls. Il y eut un grand bal paré, fort magnifique, dans le grand appartement du roi à Versailles, où il fut sans rang, incognito ; mais le roi lui vint parler plus d'une fois, et [il eut] au rang près tous les honneurs et les distinctions les plus marquées. M. de La Trémoille, qui par sa mère était son cousin germain, en fit les honneurs. Il logea à Paris dans une maison garnie. Monsieur et Madame, aussi sa cousine germaine, eurent pour lui les plus grandes attentions. Il fut assez peu à Paris, et s'en retourna en Danemark en voyageant. »

Voir un second portrait en 1693 [P.314].

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan