SAVALETE Pierre

Catégorie: Portraits
Année : 1692

 

*P.303

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1692 pour 245 livres et 12 sols (ms. 624, f° 8 : « Mons[ieu]r Savalette, notaire »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 31 ; Perreau, 2013, cat. *P.303, p. 99 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.336, p. 115 (2003/2, cat. I, n°269).

Descriptif :

Pierre Savalete (1641-1722) était le fils de Paul Savalete, marchand vinaigrier de son état et surnommé le « moutardier du Pape ». Sa mère, Jeanne Dameron, appartenait à une famille d’artisans puisque son frère, Pierre, était maître charron carrossier à Paris. Savalete, quant à lui, portant le titre d’écuyer embrassa la carrière de notaire au Châtelet à Paris de 1670 à 1722, rue Saint-Antoine et officia en association avec Guillaume de Laleu de 1706 à 1721.

L’étude « C » des archives nationales, conserve encore l’acte de vente, le 24 mai 1670, à Pierre Savalette de l'office de notaire tenu par François Le Fouin, et acquis précédemment par de Me Noël de Beauvais. Savalete fut entre autre notaire du ministre Chamillart, échevin de la ville de Paris en 1690 puis Capitoul de Toulouse en 1719. Il épousa en 1671 Marie Bonneau, issue d’une famille de magistrats et s’installa dans l’hôtel de Beauvais afin de loger sa grande famille. Outre Marie-Jeanne (1687-1710) on lui connaît plusieurs enfants dont Charles (1683-1756), seigneur de Buchelay et de Magnanville, garde du trésor royal et qui sollicitera à son tour Rigaud en 1727.

Tous les Savalete signant de leur nom avec un seul t (saul Paul, l'ancêtre, qui met deux l et deux t dans son acte de mariage), nous avons opté pour l'orthographe la plus courante.

Le prix relativement élevé de la présente composition pourrait paraître quelque peu disproportionné compte tenu du simple statut de notaire du modèle. Savalete devait cependant bénéficier de moyens suffisants pour solliciter un portrait probablement à mi-corps.

Son portrait pourrait être celui mentionné dans l'inventaire après décès de son fils, établi en 1756, à moins qu'il puisse s'agir d'une œuvre d'un autre artiste : « Item, quatre tableaux représentant feu M. Savalette père, le deffunt et sa femme, et la famille de Madame de Nozières, mère de ladite dame Savalete » (Arch. Nat. MC, ét. CXII, 567bis).

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan