P.1270
Huile sur toile
H. 81 ; L. 64,5 cm
Aix-en-Provence, musée Granet Inv. N° 880-1-3.
Sign. v° : « Fait par Hyacinthe Rigaud 1719 ».
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1719 pour 300 livres (ms. 624, f° 39 : « M[onsieu]r de Guesdan avocat G[e]n[er]al du parlement D’aix [rajout :] habillement répété ») ; Legs Marquise de Gueidan en 1880.
Bibliographie :
Loubon, 1861, p. 279, n° 878, p. 146 ; cat. Aix (Pontier), 1900, p. 404, n° 153 ; Gibert, 1890, p. 276-317 ; Lemoisne, 1918, p. 1-5, 9 ; Roman, p. 187 ; Gillet, 1934, p. 355 ; Billioud, 1955, p. 1-136 ; Ély, 1988, p. 8-22 ; James-Sarazin, 2003, p. 258-287 ; Perreau, 2004, p. 121-124 ; Perreau, 2013, cat. P.1270, p. 256-257 ; ; James-Sarazin, II, cat. P.1340, p. 454.
Expositions :
Marseille, 1861, n°878.
Descriptif :
Gaspard de Gueidan (1688-1767), avocat général au Parlement de Provence (1714), président à mortier (1740), était le fils de Pierre II de Gueidan (1646-1734), auditeur en la cour des comptes puis conseiller et président (1714) et de Madeleine de Trets, elle-même fille de Charles, conseiller au parlement de Provence et de Louise de Lieutaud.
La genèse des trois portraits successifs du marquis Gaspard de Gueidan (le second en habit d'avocat général et le troisième en céladon) nous est bien connue grâce aux lettres amicales échangées entre le modèle et le peintre (voir annexes). Toutefois, si l’on compare les dates apportées aux dos respectifs des tableaux avec les mentions des livres de comptes et cette correspondance, une certaine confusion règne pourtant. Le 19 juin de la même année, nous apprenons que ce portrait est achevé qu’il est sur le point d’être expédié à Aix. Le 11 février 1722, l'effigie en buste est enfin arrivée à destination en même temps qu’une petite copie sur émail qui devait être montée en bracelet pour la nouvelle épouse de Gueidan [Adélaïde de Simiane] et a fait sensation.
Le 13 juillet 1725, lors de l’expédition à Aix du portrait en habit de président, Rigaud se montre néanmoins fort surpris de n’avoir point été informé de l’arrivée du grand portrait et avoue que « sans un avis obligeant de M. de Lieutaud, je me serois fait du mauvais sang dans la crainte où j’étois que ce second tableau n’eût éprouvé le même sort que le premier ». En effet, le cadre du portrait en buste avait été troué par les clous de l’emballage. Un restaurateur maladroit avait été appelé pour remédier à l’incident mais ne fit que rendre la dégradation plus apparente en bouchant les trous au moyen de pâtés de couleur, lesquels existent encore aujourd’hui. Son épouse sera peinte par Largillierre car Rigaud était surchargé de travail.