SERRONI Hyacinthe

Catégorie: Portraits
Année : 1685

 

*P.92

Âge du modèle : 64 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1685 pour 330 livres (ms. 624, f° 3 : « Mons[ieu]r L’archevêque d’alby Serony [rajout : Hyacinthe Seroni] »).

Bibliographie :

Hulst/2, p. 145-146, note 1 ; Hulst/3, p. 169 ; Paignon-Dijonval, 1810, p. 256 ; Bègue, 1863, p. 26-27 ; Eudel, 1910, p. 2 ; Roman, 1919, p. 10, 12 ; Portal, 1925, p. 257 ; Weigert, IV, 1961, n° 81, 91, p. 94, 96 ; cat. musée d’Albi, 1985, n° 22 ; Perreau, 2004, p. 33 ; James-Sarazin, 2009/2, n° 46, p. 122 ; Perreau, 2013, cat. *P.92, P. 72-73 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.63, p. 33-34.

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile, suiveur de Rigaud, H. 146 ; 115. Albi, musée Toulouse-Lautrec. Inv. 149 (Ancien archevêché d’Albi ; collections du musée Toulouse-Lautrec ; Restauré en 1987) ;
  • 2a, b, c. Gravé par l’allemand Frans Ertinger, Pierre Simon et Louis Simonneau.

Copies et travaux :

  • 1686 : « Une [copie] de Mons[ieu]r l’archevesq. D’Alby Serony » pour 100 livres (ms. 624, f°3 v°).

Descriptif :

Hyacinthe Serroni (1617-1687), ancien dominicain, fut évêque d’Orange (1646), de Mende (1661) puis archevêque d’Albi (1676). En 1682, à l’occasion de la construction de l’église Saint-Thomas d’Aquin (Paris), sur les plans de l’architecte Pierre Bullet, c’est lui qui bénit la première pierre de l’édifice posée par la duchesse de Luynes. Si Saint-Simon déclare que « ses moeurs étaient publiquement connues pour être celles des Grecs, et son esprit pour ne leur ressembler en aucun sorte », Serroni fit partie des abbés commendataires de l’abbaye de La Chaise-Dieu, dont ils limitèrent leur apostolat à percevoir les immenses revenus. On connaît bien ses rapports plus qu’équivoques avec le jeune François de Camps (1643-1723) qui commandera d’ailleurs la gravure à Ertinger. Ce dernier, fidèle transpositeur en Eaux-fortes des œuvres de Raymond Lafage que Rigaud avait rencontré à Aix et à Lyon, se mit tout naturellement au service de Rigaud pour cette épreuve d’importance. Il officiait à Paris dès 1667.

Hulst, dans son catalogue des gravures de Rigaud, décrit le portrait du prélat qui était archevêque d’Albi depuis 1676 : « Figure jusqu’aux genoux. Le premier portrait de cette grandeur qu’ait fait M. Rigaud, âgé alors de vingt ans seulement, à ce qu’il m’a dit lui-même. ». Il précise dans le manuscrit des Beaux-arts : « […] Quoique ce portrait soit placé ici dans le registre original, il y a lieu de croire qu’il est plus ancien de 2 ou 3 années ; M. Rigaud m’ayant dit lui-même que c’étoit là le premier portrait qu’il eût fait de cette grandeur, c’est-à-dire figure jusqu’aux genoux, ce que d’ailleurs sa composition semble dénoter assez. Cependant ce prix de 330 liv. insinue le contraire. L’on voit que ce n’est pas celui de ses premières années. »

Malgré l’indication de Roman, il n'existe aucune version de ce portrait au musée de Mende.

Localisation de l´œuvre :

Albi, musée Toulouse Lautrec, France

Website: www.museetoulouselautrec.net/la-collection-dart-ancien.html

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan