SAXE GOTHA Johann Wilhelm de

Catégorie: Portraits
Année : 1700

 

P.664

Âge du modèle : 23 ans

Huile sur toile ovale
H. 74,8 ; L. 59.
Gotha, Schlossmuseum, Stiftung Schloss Friedenstein Gotha. Inv. SG 406.

Sign. v° : « Hyacinthe. Rigaud. Pinxt. A. Paris. An [n] o 1700 ».

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1700 pour 150 livres (ms. 624, f° 17 v° : « M[onsieu]r le prince de Saxe »).

Bibliographie :

Roman, 1919 [Frédéric-Auguste de Saxe], p. 78 ; James-Sarazin, 2001, p. 136 [reprise de l'identification erronée de Roman] ; James-Sarazin, 2003/2, cat. I, n°585 [idem] ; Rosenberg et Mandrella, 2005, n° 959 et 974, p. 164 [Johann Wilhelm von Sachsen Ghota] ; Perreau, 2013, cat. P.664, p. 155 [idem] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.714, p.240 [idem].

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile, suiveur de Rigaud, H. 26 ; L. 22,5. Gotha, Schlossmuseum, Stiftung Schloss Friedenstein Gotha. Inv. SG 368.
  • 2. Huile sur toile, suiveur de Rigaud (extrapolé à mi-corps). Rudolstadt, Stiftung Thüringer Schlösser und Gärten. Inv. Nr. TSG 18-13 (en dépôt au château de Molsdorf).
  • 3. Gravé par Johann Martin Berningeroth (sur le modèle du duc de Luxembourg).

Descriptif :

Suivi par James-Sarazin mais corrigé par Rosenberg et Mandrella, Roman identifia de manière erronée cette mention comme le portrait de Frédéric-Auguste de Saxe, roi de Pologne de 1697 à 1733 père d’Auguste III [P.1226]. Il s'agit en réalité de Johann-Wilhelm von Sachsen Gotha Altenburg (1677-1707), comme l'a montré l'exposition de 2005 sur la peinture française dans collections allemandes. La toile de Gotha confirme l'art de Rigaud : finesse des traits, douceur du visage, finesse de la perruque, justesse de l’armure. La position du modèle, en armure, un bras tendu vers le côté droit du tableau, fait penser aux portraits de militaires avec bâton de commandement et aux exemples d’armures vus dans les répertoires d’armures dont celui de Bordeaux. Johann Wilhelm était l’un des huit enfants de Friedrich I, duc de Saxe-Gotha (1646-1691) et de sa seconde femme (épousée en 1681 à Ansbach), la princesse Christine von Baden-Durlach (1645-1705). Son père s’était auparavant uni en 1669, à la princesse Magdalene Sibylle de Saxe-Weissenfels (1648-1681).

Le jeune prince de Saxe ne se maria pas et n’eut aucune descendance. En effet, général des armées impériales, il mourut prématurément au siège de Toulon, en août 1707. La princesse Palatine, dans une lettre adressée au duc de Gramont et écrite à Marly le lundi 22 août 1707 mentionne brièvement notre modèle : « Les grenadiers ont encloué les canons des ennemis, pris leurs tentes et bagages, tué mille quatre cents sur la place parmi lesquels il se trouve un prince de Würtemberg et un de Saxe-Gotha ». De même, dans une de ses lettres écrites au prince Antoine 1er de Monaco, le 16 août 1707, le comte de Tessé remarque : « Les ennemis y en ont perdu beaucoup et l’on met de ce nombre les princes de Wurtemberg et de Saxe-Gotha. L’on m’a dit que ce dernier n’est pas mort, dont je suis très aise ». Charles-Emmanuel de Wurtemberg (1684-1737) était le fils aîné du duc Frédéric-Charles. Chevalier de la Toison d’or et général d’artillerie (1708), il deviendra commandant de Landau qu’il défendra contre les Français (1713), puis gouverneur de Temeswar (1716) et de Belgrade (1721). Il ne fut que blessé au siège de Toulon. 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan