SPARRE VAN SUNDBY Érik Axelsson

Catégorie: Portraits
Année : 1698

 

P.565

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1698 pour 140 livres (ms. 624, f° 14 v° : « Mons[ieu]r le Baron de Spaar »).

Bibliographie :

Boislisle, 1879-1928, Mémoires de Saint-Simon, XXX, 1716, p. 150 ; Roman, 1919, p. 65 ; G. W. Lundberg dans Revue internationale d'histoire militaire, Volume 1, p. 36 ; Les Grandes heures de l’amitié franco-suédoise, Paris, Hôtel de Rohan, février-avril 1964, p. 105 ; La Peinture française en Suède: hommage à Alexandre Roslin et à Adolf-Ulrik Wertmüller, Bordeaux, 19 mai-15 septembre 1967, p. 22 ; Grate, 1994, partie du n°271, p. 299-300 ; James-Sarazin, 2003/2, cat. I, n°502 (identification de la commande de 1698 avec un pastiche d'un portrait à mi-corps du roi de Suède, faite à la demande de Sparre en 1717) ; Perreau, 2013, cat. P.565, p. 140 [buste non localisé] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.587, p. 204 [idem].

Descriptif :

Érik Axelsson Sparre van Sundby (1665-1726) était le fils d’Axel Axelsson Sparre (1652-1728) et de Margarata Oxenstierna, comte suédois, feld-maréchal, baron et comte de Sparre (1719). Il débuta sa carrière militaire en 1683 dans l’armée française où il fut fait colonel (1694), brigadier des armées (1701), maréchal de camp (1704) puis lieutenant général (1707), avant de retourner en Suède aux alentours de 1706. Lorsqu’il sollicite Rigaud, en cette année 1698, il choisit encore un simple buste. Dans ses Mémoires, Saint-Simon décrit Sparre comme « […] toujours le cœur français, un des plus galants hommes et des mieux faits qu’on pût voir, avec l’air le plus douc et le plus militaire ». En 1707, il se marie avec Sofia Wrede, peinte par Rigaud en 1707.

Lorsqu’il reviendra en France, en 1712, afin de mener la première de ses deux missions diplomatiques en France pour le compte de Charles XII de Suède, et alors qu’il commandait encore le régiment suédois « Le Royal danois » (de 1694 à 1714), le baron, dès lors veuf, venait d’épouser, deux ans plus tôt, la comtesse Chritina Beata Lillie. Il s’adressa cette fois au concurrent de Rigaud, Nicolas de Largillierre pour une paire d’effigies toutes empruntes d’une certaine douceur (Portrait du baron Sparre : huile sur toile, H. 90 ; L. 72. Stockholm, National Museum. NM 1314, voir Grate, 1994, p. 180-181, repr. n°167, « peint par de Largillierre 1713 » ; portrait de la baronne de Sparr : huile sur toile, H. 80 ; L. 64. Gothenburg, Art Museum, n°890).

Les relations entre Sparre et les artistes français ne s’arrétèrent pas là puisqu’il sollicitera à nouveau Rigaud en 1701 et en 1717.

Ses enfants poursuivirent également l’effort artistique de leur père puisqu’Ulrika Lovisa Sparre (1711-1768), surnommée « Ulla », passera devant le pinceau de Nattier en 1741 (Paris, musée du Louvre. Inv. RF 925) tandis que son époux, le célèbre comte Carl Gustav Tessin (1695-1770), sera notamment portraituré par Jacques-André-Joseph Aved (Tableau conservé à Stockholm, NM 5535. Voir Grate, 1994, n°65, p.38-39, repr.) Le cadet du baron, Carl, accompagné de sa sœur Carlotta Frederika (1719-1793), vint à Paris en 1740, invité par le couple Tessin, leur oncle et tante, et permettant ainsi à Nattier de fixer les traits de Carlotta Frederie (huile sur toile, H. 64 ; L. 53. Dublin, The National Gallery of Ireland. Inv. 1646, signé et daté «1741 »).

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan