ÉTUDES DE MAINS, DE FLEURS ET D'OBJETS

Année : 1715

 

P.1224

Huile sur toile
H. 46 ; L. 33,7 cm
Rouen, musée des Beaux-arts. Inv. 975-4-5521

Historique :

Peint vers 1713-15 ; Vente Paris, hôtel Drouot, 18 mars 1877 ; Paris, commerce d’art ; collection Baderou ; don, 1975.

Bibliographie :

Cayeux, 1951, p. 35-36 ; Schnapper, 1980, p. 56 ; Rosenfeld, 1981, p. 290 ; cat. exp. 1981, Washington, p. 81 ; Grate, 1994, p. 296, note 7 ; Coquery, 1997, p. 151 ; James-Sarazin, 2003/1, p. 310 ; Perreau, 2004, p. 115-117 ; Marcheteau, 2006, fid. 2, p. 4-5 ; Perreau, 2013, cat. P.1224, p. 244 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. E.2, p. 639.

Expositions : 

Rouen, 1980, n°210 ; Nantes-Toulouse, 1997, p. 245, repr. p. 151.

Descriptif :

Tout comme l'autre étude de mains de Montpellier, ce petit tableau est l'un des rares témoignages du travail de Rigaud, préalable à ses grands portraits. Jean de Cayeux voyait dans l'œuvre de Rouen « moins une esquisse qu’une sorte de répertoire, établi par l’artiste à son usage et à celui des copistes de son atelier, d’après des dessins conservés dans des cartons pour certains de ses éléments et d’après ou en prévision des peintures originales ». Cependant, on pourrait aujour'd'hui en douter, notamment par la présence de fleurs éparses qui ne correspondent à aucune toile connue, ainsi que par la différence des fonds employés ou l'aspect tronqué de certains accessoires. Par contre, les mains et la cravate correspondent bien au portrait de Fouquet de Belle-Isle dont dérivèrent de nombreux autres. L’encrier, le poudrier et la sonnette se retrouvent également dans une foule de grandes compositions, et notamment le portrait de Samuel Bernard. Les accotoirs à feuilles d'acanthes seront vues dans l’effigie présumée d’un parlementaire, jusque dans celles d’Antoine Paris, de Charles de Saint-Albin ou de Philibert Orry. Quant à l’encrier, avec ou sans la sonnette, on le trouve par exemple dans le portrait de Robert Le Pelletier des Forts en 1727 (qui comprend un accoudoir analogue), dans celui de l'archevêque de Vintimille du Luc, celui du cardinal Fleury. Une épée de modèle identique avec sa coquille, vue soit dans le même sens, soit en sens contraire, se rencontre dans une foule d’œuvres de dates variées, depuis le portrait du duc de Chartres en 1689, jusqu’à celui du prince Joseph Wenzel Liechtenstein en 1740.

Localisation de l´œuvre :

Rouen, musée des Beaux-arts, France

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan