*P.195-1a
Gravure de Pierre Drevet en 1697 d'après Rigaud
H. 51,2 ; L. 40,6.
Buste vu de trois quart vers la gauche, le visage de face, en habit de président au parlement. Cinq états connus.
Dans la bordure de l’ovale, la lettre suivante pour le second état que nous avons consulté : « IN SUPREMO GALLIARUM SENATU PRAESES INFULATUS JOANES ANTOUS DE MESMES COMES D’AVAUX &c. »
Sur le bord extérieur de l’ovale, de part et d’autre de la composition aux armes : « Offerebat Frater Stephanus Antonius - Montanier Minorita aquapersanus ».
Sur le dessus du socle à gauche, « hyact. Rigaud Pinx » ; à droite, « P. Dr.euet Sculp. rue du Foin »
Bibliographie :
Du Pradel, 1692 (1878), I, p. 56 ; Hulst/2, p. 151 ; Hulst/3, p. 172 ; Mariette, 1740-1770, III, f° 93, n° 74, VII, f° 3 ; Moreri, 1759, VII, p. 496 ; Lelong, 1775, p. 231 ; Paignon-Dijonval, 1810, 7548 ; Nagler, 1836, III, p. 479 & 1843, XIII, p. 185 ; Michaud, 1843-1857, XXVIII, p. 94, 95 ; Le Blanc, 1856, II, P. Dr., n°87 ; Firmin-Didot, 1876, P. Dr., n°94 ; Firmin-Didot, 1875-1877, P. Dr., n°466 ; Portalis & Béraldi, 1880-1882, II, p. 16 ; Potier de Courcy, 1884-1890, Mireur, 1910, II, p. 539 ; Soulange-Bodin, 1914, p. 6-49 ; Roman, 1919, p. 22 ; Audin & Vial, 1919, p. 288 ; IFFXVIIIe1951, VII, P. Dr., n°90 ; Brême, 1997, p. 57 ; Levallois-Clavel, 2005, I, p. 67, 203 ; ibid. II, p. 181-182, cat. P. Dr. n°96 ; Perreau, 2013, cat. *P.195, p. 85
Œuvres en rapport :
- 1b. Gravé par Desrochers en 1760. L’ovale surmonté d’un mortier de président. Au bas de l’estampe quatre vers français. Voir Paignon-Dijonval, 1810, 7548, p. 263.
Hulst décrit le burin de Drevet comme suit : « estampe de grandeur de thèse, a servi pour celle de Sébastien Regnault Ce portrait gravé n’est représenté qu’en buste, alors que dans le tableau, la figure va jusqu’aux genoux ». La dédicace se lit effectivement ainsi : « Offerebat F. Sebastianus Regnault - Minorita, Comitatûs Burgundiae », selon le 3e état offert en 1703 avec de nombreuses modifications tant dans l’image que dans l’inscription : ajout de la croix de l’Ordre du Saint-Esprit sur la poitrine ; modification des armoiries (suppression de la toque et des deux lions qui supportaient les armes) ; l’écu est entouré des colliers de l’ordre de Saint-Michel et du Saint-Esprit et surmonté d’une couronne princière ; quelques travaux sont visibles dans le bas du visage. Le second état de l’estampe ne présentait, par rapport au premier, que la suppression de l’adresse de Drevet et fut offert en 1697 par le frère mineur Étienne-Antoine Montanier. Quant au quatrième état, dont seule l’inscription sur le pourtour de l’ovale diffère, il fut commandé en 1703 par frère Jean-Charles Dacquet de Paris.
Notons que le cuivre, avait été conservé par Pierre Drevet jusqu’en 1739 mais ne figure pas dans le catalogue de la vente de Claude (voir l’Inventaire après décès de Pierre-Imbert Drevet cité par Weigert, 1938, p. 238). Cependant Mme Levallois-Clavel rapporte que ce cuivre fut adjugé six livres seize sols à la vente de Claude Drevet…
Si Hulst et Mariette datent l’estampe de Drevet de 1702, il faut plus probablement ramener la confection du premier état à 1697 tel que le fait Lelong. Ce n’est que le 22 septembre 1703 que Jean-Antoine III pourra arborer la croix de l’ordre du Saint-Esprit, ce qu’il fait rajouter à partir du troisième état de l’estampe de Drevet (« reg. ord. commend. »).