*P.1144
Âge du modèle : 43 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1711 pour 600 livres (ms. 624, f° 32 v° : « M[onsieu]r de Montauran, [rajout : Montaran], trésorier des états de Bretagne [rajout :] Comp[osi]t[ion] originale »).
Bibliographie :
Eudel, 1910, p. 86, 90, 189 ; Roman, 1919, p. 158, 165, 166 ; Claeys, 2011, II, p. 1621-1624 ; Perreau, 2013, cat. *P.1144, p. 230 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1218, p. 401-402 [2003/2, cat. I, n°965].
Copies et travaux :
- 1712 : « Une [copie] de M[onsieu]r de Montaran » pour 75 livres (ms. 624 f°34).
- 1712 : Bailleul reçoit 24 livres pour « une coppie de M[onsieu]r de Montarand, toille de 30s » (ms. 625, f°30).
Descriptif :
Après avoir été trésorier des Etats de Bretagne depuis 1700, Jacques-Marie Michau de Montaran de Montbrun (1668-1750), conseiller du Roi en sa cour de Parlement et Première chambre des Enquêtes, fut commissaire du roi auprès de la Compagnie des Indes et amassa une immense fortune. Il épousa Marie Le Gouverneur et acheta en 1713 la seigneurie de Lisses au couple Neyret de La Ravoye. Sa fille, Françoise Michau, dame de Montaran (1679-1715), avait épousé le 27 mai 1683, René II Le Prestre, seigneur de Lézonnet ou Lezannec (1656-1724), président à mortier au Parlement de Bretagne.
Le travail de Bailleul, sur la copie produite en 1712 ou à la toute fin de 1711, donne des indication sur la toile de 30 sols utilisée. Dans ce cas, l'image du trésorier pourrait avoir été réduite en un buste agrandi « avec un main » à 300 livres, comme on pouvait le voir assez souvent chez Rigaud dans les années 1705-1710 à l'instar du portrait de Nicolas de Magnianis.
L'inventaire après décès du modèle1 mentionne un portrait de Michau de Montaran, dans la chambre à coucher de son épouse, sans que l'on sache avec certitude s'il s'agit de celui confectionné par Rigaud car l'artiste n'avait pas produit d'effigie de Madame : « A l'égard de deux tableaux peints sur toille l'un représentant ledit deffunt sieur de Montaran et l'autre ladite dame de Montaran sa veuve dans leurs bordures de bois sculté doré, il n'en a été fait aucune prisée ». Quel qu'il soit, ce portrait du trésorier se retrouve dans l'inventaire de son fils, Jacques-Marie, conservé sur un mur d'une seconde antichambre ayant vue sur le jardin de son hôtel rue de Tourraine, sur la paroisse Saint-Jean-en-Grève2.
1. Paris, archives nationales, minutier central, ét. CXI, 231, 22 décembre 1750. Voir Claeys, 2011, op. cit.
2. Paris, archives nationales, minutier central, ét. LXXXIII, 611, 13 août 1782. Ibid.