P.1059
Huile sur toile
H. 137,5 ; L. 104 cm
El Paso, Museum of Art. Inv. 61-1-58
Historique :
Peint vers 1709-1710 ; Paris, coll. Marquis de Sinety ; château de Chazeron ; coll. Duchesse de Brancas ; aq. S. Kress, 1944 ; Washington, National Gal. of Art, 1945-1961.
Expositions :
Paris, 1927, n°1254 (comme président Hébert) ; New York, 1939, p. 154 n°316 (comme président Hébert) ; New York 1943, n°35 ; Raleigh-Houston-Seattle-San Francisco, 1994-1995, n°35, p. 204.
Bibliographie :
Réau, 1925, I, p. 58 ; Frankfurter, 1946, p. 61 ; Gallenkamp, 1956, p. 318 ; cat. El Paso (Einstein), 1961, n° 50, p. 214 ; cat. Washington, 1945 (Shapley), p. 157 [=président Hébert] ; Perreau, 2004, p. 117 [Hébert présumé] ; Perreau, 2013, cat. P.1059, p. 217 [anonyme] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.815, p. 275 [comme portrait présumé d'André Pierre Hébert de 1702 ; 2003/2, cat. I, n°670].
Descriptif :
Si Einstein, Shapley et Roman voyaient dans ce portrait les traits du maître des requêtes André Pierre Hébert, peint en 1702 pour 400 livres, nous pensons que le vocabulaire employé ici par Rigaud appartient davantage à celui d’années plus tardives. Selon un principe bien codifié pour la représentation de ses clients parlementaires, le peintre positionne son modèle légèrement tourné de coté, assis sur un fauteuil à haut dossier clouté et aux accotoirs d'acanthe. Ce meuble, récurrent dans bien d'autres compositions, semblait particulièrement utile à l'artiste pour traduire l'importance des charges tenues personnages représentés. Présidents de cours, avocats au parlement, financiers influents, tous sembleront ainsi siéger dans une pose toute d'emphase à l'instar des portraits de Michel-Gérard de la Jonchère peint en 1721 ou de Charles Gaspard Dodun peint en 1723.