*P.824
Âge du modèle : 36 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1703 pour 500 livres (ms. 624, f° 21 v° : « M[onsieu]r Berthier premier président du parlement à Peau ») ; selon Roman une petite version (probablement une esquisse) était conservée chez M. le comte de Berthier au château de Bonrepos (Haute-Garonne) et la tête seule au palais de justice de Toulouse.
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 104, 111 [Louis-Bénigne de Berthier de Sauvigny (1677-1745)] ; James-Sarazin, 2003/2, cat. I, p. 290 (idem) ; Perreau, 2013, cat. *P.824, p. 180 [idem] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.863, p. 290 [François Bertier (? - ca. 1719 ou 1722)].
Copies et travaux :
- 1703 : « Une [copie] de Mons[ieu]r le président Berthier p[ou]r m[onsieu]r l’évêque de Blois » vendue 75 livres (ms. 624, f°22).
- 1704 : Bailleul touche 7 livres pour avoir fait « l’habit du buste de M[onsieu]r Bertier » (ms. 625, f°15).
Descriptif :
« De Paris ce 13 juillet 1710. Le 12 juillet Messire François Berthier, Chevalier, seigneur de Saint Geniès, ci-devant avocat général au parlement de Toulouse, nommé premier président au parlement de Pau a été fait premier président au parlement de Toulouse par démission volontaire de Messire Alexandre Morant que ses incommoditez ont obligez de se retirer. On trouve le nom de Berthier dans les Fastes de la ville de Toulouse du XVe siècle, & dans les registres du Parlement du XVIe siècle. Les Annales Ecclésiastiques font mension de cinq prélats que cette Maison a donnez à l'Eglise dont il y a eu aussi un Chancelier de la Reine Marguerite qui étoit en même temps Conseiller d'Etat, un Premier Président au Parlement de Toulouse, outre celui qui donne lieu à cette article, deux présidents à Mortier, & plusieurs autres Magistrats[1].
Cet avis du Mercure galant d'août 1710 permet de rectifier l'identité du modèle que nous avions, comme Joseph Roman, assimilée à Louis-Bénigne de Berthier de Sauvigny (1677-1745), président de la 5e chambre des enquêtes du Parlement de Paris, conseiller au parlement de Paris (1699).
Comme l'a récemment indiqué James-Sarazin en 2016[2], après avoir aussi suivit Roman dans un premier temps, il s'agit donc ici du frère de Louis-Bénigne, François de Berthier ou Bertier (v. 1657 - Toulouse, 2 septembre 1723). Originaire de Toulouse, il fut chevalier et seigneur de Saint-Geniez. Mainteneur[3], de l'académie des jeax floraux de sa ville, et épousa Marie de Catelan, soeur de l'évêque de Valence. Le mariage, en 1712, de sa fille Catherine-Thomasse avec Louis de Fumel (1683-1749), le fit entrer dans l'une des plus prestigieuses familles nobles de Toulouse, amatrice d'art et de la peinture d'Antoine Rivalz, Pierre Subleyras, Guillaume Camas ou Jean-Baptise Despax [4].
Son frère, évêque de Blois, sera le commanditaire d'une copie du portrait de François de Berthier, peinte en cette année 1703.
[1] Mercure Galant par Mr du Fresny de la Rivière, mois de juin, juillet, août 1710, p. 63
[2] « Il ne s'agit pas, comme l'indique Roman que nous avions étourdiment suivi en 2003 (en lisant Paris au lieu de Pau), de Louis Bénigne Berthier[...] mais de François Bertier (? - ca. 1719 ou 1722) [...] ».
[3] Selon les statuts des Jeux floraux, les mainteneurs étaient « appelés ainsi parce qu'ils maintenaient autrefois et défendaient les règles de la poésie dans les disputes. »
[4] Jean Penent, Antoine Rivalz, le romain de Toulouse, Somogy, 2004, p. 199.