*PC.656
Âge du modèle : 54 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1700 pour 400 livres (ms. 624, f° 17 v° : « M[onsieu]r De phelippeaux, cons[eill]er d’état. habillem[en]t original ») ; Salon de 1704 (« M[onsieur] de Phelippeaux »).
Bibliographie :
Guiffrey, 1869, p. 39 ; Roman, 1919, p. 78 [Jean Phélypeaux], 81, 83, 84, 90, 94, 140, 148 ; Widauer, 2004, F. 981, p. 196 [parlementaire anonyme] ; James-Sarazin, 2011/1, n° 465, p. 56 [reprise de la proposition de Roman] ; Brême & Lanoe, 2013, p. 80 [idem] ; Perreau, 2013, cat. *PC.656, p. 154 [idem] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.706, p. 239 [idem (2003/2, cat. I, n°577)].
Œuvres en rapport :
- 1. Pierre noire, estompe, rehauts de gouache et de craie blanches sur papier bistre, traces de mises au carreau. H. 33,3 ; L. 25,4 cm. Vienne, Graphische Sammlung Albertina (ancienne collection Albert von Sachsen-Teschen).
Copies et travaux :
- 1700 : « Deux [copies] de M[onsieu]r de Phélippeaux » pour 140 livres (ms. 624, f°18).
- 1700 : Viennot est rémunéré une somme inconnue pour avoir fait « un dessein de M[onsieu]r Phélipeaux », « le fauteuil de M[onsieu]r Phélipeaux ») (ms. 625, f° 9 v°) et « la main de M[onsieu]r Phélipeaux » (ms. 625, f° 10).
- 1701 : Leclerc touche 36 livres pour avoir fait « Trois tetes Copies de M[onsieu]r Dephelipeaux » (ms. 625, f°11).
- 1702 : « M[onsieu]r Phélippeaux, une coppie » pour 75 livres (ms. 624, f°20 v°).
- 1708 : « Une [copie] de M[onsieu]r Philippeaux p[ou]r m[onsieu]r Prat » pour 150 livres (ms. 624, f°29).
- 1709 : Bailleul touche 60 livres pour « une copie de M[onsieu]r Phélipeaux, toile de 3 l[ivres] t[ournois] 10 s [ols] » (ms. 625, f°25 v°).
Descriptif :
Jean Phélypeaux (1646-1711), débuta comme maître des requêtes (1686) avant de devenir intendant de la généralité de Paris en 1690 jusqu'en 1709. Le 18 août de cette année là, le comte de Tessé écrivait à Antoine 1er de Monaco que « M. de Phélyppeaux, frère du chancelier, ayant voulu absolument quitter son intendance de Paris, elle fut donnée hier à M. Bignon [Armand-Roland Bignon (1666-1724)], et la place de M. Bignon à M. de Bercy [Charles-Henri Malon, seigneur de Bercy (1678-1742)], beau-frère de M. Desmarest ».
Conseiller d’État (1693), notre modèle était le frère cadet de Louis Phélypeaux (1643-1727), comte de Pontchartain, chancelier de France et donc fils de Louis Phélypeaux (1613-1685) et de Marie-Anne Suzanne Talon (1638-1653). La famille Phélypeaux possédait la seigneurie de La Jarne (canton de La Jarrie, Charente inférieure) en Aunis aux portes de La Rochelle.
Comme l'attestent les travaux de Viénnot, c'est probablement assis dans un fauteuil que Jean Phélypeaux fut peint par Rigaud en cette année 1700. Aussi, James-Sarasin proposa de voir la mise en scène de ce portrait dans un dessin conservé à l’Albertina de Vienne. L'historienne rapprochait l'attitude de celle choisie pour Arnaud de La Briffe la même année puis, pour l’effigie de Jules Hardouin Mansart en 1702. Pourtant, si cette hypothèse est séduisante, il est difficile de comprendre pourquoi La Briffe paye son portrait 450 livres alors qu’il serait simplement inspiré d’un autre original, celui de Phélippeaux, payé, lui, 50 livres de moins. Enfin, la posture de Mansart est très éloignée de celle de Phélypeaux, tout au plus y revoit-on un fauteuil et des mains partiellement gantées. Mais à ce jeu, pourquoi ne pas mentionner une éventuelle parenté avec le portrait de Léonard de Lamet en 1695 ?
Une autre réserve pourrait être également émise en considérant le peu de ressemblance entre l'homme du dessin de Vienne et le portrait officiel du frère aîné de Phélypeaux, Louis II (1643-1727), peint par Tournières (Dijon, musée des beaux-arts, inv. 1067).