P.1447
Âge du modèle : 30 ans
Huile sur toile
H. 80 ; L. 62,5.
Collection particulière
Inscription apocryphe rapportée au dos après rentoilage : Rigaud pinxit A Paris / Joh: Frisching AE: 30 Ao: 1698
Historique :
Absent des livres de comptes de l'artiste ; Famille von Werdt, Bern ; vente K. Bally, Bâle, 1928, Lot Nr. 99 ; Suisse, collection privée ; Bern, vente Dobiaschofsky, 11-14 mai 2016, lot. 364.
Bibliographie :
James-Sarazin, 2016, II, cat. PS.5, p. 650 ; Perreau, « Hyacinthe Rigaud : chroniques des ventes 2016 (première partie) », [en ligne], Hyacinthe-rigaud.com, 6 mars 2017, http://hyacinthe-rigaud.over-blog.com/2017/03/hyacinthe-rigaud-chroniques-des-ventes-2016-premiere-partie.html.
Descriptif :
Johannes Frisching (1668-1726), appartenait à une famille noble de Berne Bernoise, originaire de la région du Niedersimmental, et à qui avait été accordé la citoyenneté de la ville de Berne dès le XVème siècle. Second fils de Samuel III Frisching (1638-1721), élu à 77 ans comme magistrat au bureau du Schultheiss de Berne, il se forme auprès de son père et se distingue notamment comme commandant en chef des forces bernoises lors de la Seconde Guerre de Villmergen. Il remplit fonctions en tant que commandant, mais aussi magistrat et ambassadeur. Elu en 1701 au Grand Conseil et, en 1721, au petit Conseil de Berne, Johannes Frisching s'était uni à Margaretha von Stürler (von Serraux).
Présenté en buste en armure, tourné vers la gauche et agrémenté d'un drapé de velours, le modèle tourne la tête vers la droite, regardant à l'extérieur de la composition. La posture, suivant le mode de l'habillement répété, montre nettement la collaboration entre le maître et ses élèves. Tandis que Rigaud s'était réservé la confection du visage, l'un de ses aides fut chargé de la vêture dont on retrouve plusieurs exemples dans le catalogue de l'artiste. Ainsi, un portrait d'homme encore non identifié dont nous avions daté la réalisation autour des années 1690, reprend exactement le même habillement [P.911]. La composition originale, quoique tronquée, est attestée par un dessin aujourd'hui conservé au musée de Reims [P.911-2].