*P.372
Âge du modèle : 33 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1694 pour 140 livres (ms. 624, f° 10 : « Mons[ieu]r le comte de Thieux »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 39 ; Perreau, 2004, p. 201 [militaire = douteux] ; Perreau, 2013, cat. *P.372, p. 109 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.406, p. 141 [reprise de notre identification (2003/2, cat. I, n°333, aucune identification)].
Descriptif :
La,mention du portrait du comte de Thieux a longtemps été sujette à spéculations. Ni Roman ni James-Sarazin en 2013 ne purent proposer de modèle. Comme nous l'avions indiqué avec réserves dans notre monographie de 2004, nous n'avions pas alors renouvelé la proposition tout en évoquant des liens possibles entre le portrait du comte de Thieux et un portrait de militaire représenté à mi-corps tenant un bâton de commandement. Cependant, nous avions considéré cette hypothèse comme douteuse dans la mesure où un tel format imposait une somme plus importante que les 140 livres exigées en cette année 1694.
En 2013, nous avons proposé de manière inédite de voir ici le portrait de Jean-Joseph d’Estourmel, comte de Thieux (v.1661-1711). Chevalier, seigneur et comte de Thieux, seigneur d’Hondainville, marquis de Frétoy, baron de Sermaise, seigneur de Candor, Flavy-Le-Martel, Campagnac (ou Campagne), Chevilly, Grédanville, Catigny, Dominois, Le Boulay et Obsonville, il fut gouverneur du Crotoy. Fils de Louis d'Estourmel et de Marguerite Suzanne Le Maire de Boulan, il avait débuté comme page de la chambre du roi dès 1682, et lieutenant des gardes françaises. Époux le 30 mai 1695 d’Anne-Louise d’Estourmel, dame du Frétoy, il vendit sa terre de Thieux en 1700 à l’abbaye Royale de Saint-Lucien par l’intermédiaire du maréchal de Boufflers peint cette même année.
Il mourut probablement un peu avant le 11 décembre 1711 lorsque le marquis de Dangeau cite, dans son journal, que « M. de Thieux, ancien officier de réputation et gouverneur du Crotoy, est mort ; le roi a donné ce gourvernement , qui vait 4000 livres de rente au fils [Louis-Auguste d’Estourmel dit «Marquis du Fretoy» (v. 1702-v. 1773)], qui est dans le service ; ce gouvernement est au milieu de leurs terres »1.
1. E. Soulié, L. Dussieux, Journal du marquis de Dangeau, tome 14, Paris, 158, p. 39. Sur la généralogie des Estourmel voir le site Racines Histoire.