P.469
Âge du modèle : 36 ans
Huile sur toile
H. 92,5 ; L. 75.
Besançon, musée des Beaux-arts. Inv. 896.1.242.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1696 pour 300 livres (ms. 624, f° 12 : « Mons[ieu]r Secousse, vicaire de S[ain]t Eustache ») ; legs Jean Gigoux 1894.
Bibliographie :
Hulst/2, p. 163 ; Roman, 1919, p. 52 ; Roux, I, 1930, p. 257, n° 36 ; Perreau, 2013, cat. P.469, p. 123 ; James-Sarazin, 2016, *P.491, p. 163, localisation et dimensions inconnues, jusqu'aux genoux (2003/2, cat. I, n°411, confusion avec un autre portrait [c'est nous qui parlons : que nous rejetons du copus de Rigaud]).
Œuvres en rapport :
- 1. Huile sur toile d’après Rigaud [buste], H. 77,5 ; L. 61 cm. Collection particulière (vente Paris, hôtel Drouot, Beaussant-Lefèvre, 10 décembre 2003, lot 27).
- 2. Gravé par Jean Audran sans date. H. 46,5 ; L. 33,5. De part et d’autre d’une composition aux armes : « MAGISTER FRANCISCUS – ROBERTUS SECOUSSE / Parisimus, Sacræ Facultatis Par. Doctor Theologus – Socius Navarricus, & Ecclesiæ Parochialis / S. Eustachii – Rector / Anno ætatis L. / Vovet Dice Conf. M. Pet. Nic. – Graβe Presb. Parisinus ». Sous le trait caré, respectivement à gauche et à droite : « H. Rigaut [sic] pinx – J. Audran scul. » L’état décrit, 3 épr., Da. 63, in-folio, Ed. 84 (II, p. 35) et N 3. Voir Roux, 1931, p. 257, n°36.
Descriptif :
« Le dix huitième, mourut après deux jours de maladie Messire François Robert Secousse, Prêtre, Docteur en Théologie de la Faculté de Paris, Maison et Société Royale de Navarre, du 22 Juillet 1686, et ancien Curé de l’Eglise Paroissiale de S. Eustache à Paris, âgé de près de 76 ans, étant né le 21 Mars 1660. Après avoir rempli, pendant près de dix ans, les fonctions du Vicariat dans cette Eglise, il prit possession de la Cure le 12 juillet 1699, sur les provisions du feu Archevêque de Paris, du 11 Avril de la mène année, en conséquence de la résignation que lui en avoir fait M. Léonard de Lamet, son grand oncle maternel, le 7 Septembre 1698. Il régit cette Paroisse pendant près de trente années consécutives, et se démit de sa Cure en faveur de Messire Jean François-Robert-Secousse son Neveu, Docteur des mêmes Faculté et Maison, le 5. May 1719, lequel est Frère puîné de Denis François Secousse, Avocat au Parlement, et Membre de l’Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres, qui fut choisi en 1728 après la mort d’Eusèbe Jacob de Lauriere, Avocat au Parlement, pour continuer la Compilation des Ordonnances de nos Rois. L’ancien Curé se rerira dans l’Abbaye Royale de Saint Victor où il est décédé ». Ainsi fut publiée de février 1736 (p. 382-383), la nécrologie François-Robert Secousse (1660-1736), docteur en théologie, vicaire de Saint-Eustache petit-neveu de Léonard de Lamet peint l’année précédente par Rigaud. On retrouvera un peu plus tard, dans l’atelier de l’artiste, Denis François Secousse, l’avocat au parlement cité plus haut.Roman signalait par erreur le portrait de Secousse au musée de Lyon par une évidente méprise avec celui de François Secousse. Nous avons retrouvé le portrait original à Besançon grâce à un tirage d’une ancienne photographie prise par Maurice Thaon et jusqu’ici représentant un personnage non identifié.
Voir en 1707, le portrait du frère de notre modèle, Jean-Léonard, avocat au parlement. Contrairement à une tradition tenace, le portrait de Secousse tenant son étole de soie moirée, actuellement conservé à l’église Saint Eustache n’est pas imputable au style de Rigaud (huile sur toile, H. 90 ; L. 72 cm, inv. PM75000055. Inscription en haut à gauche : « Mr francois Robert Secoufs / docteur en théologie curé / de St eustache en 1699. » Ancien fond de l’église).