*PC.901

Âge du modèle : 47 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1705 pour 150 livres (ms. 624, f° 24 : « M[onsieu]r L’archevesque D’alby, [rajout : ] d’arles. Hab[illement] rép[été] »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 116, 118 ; Perreau, 2013, cat. *PC.901, p. 193-194 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.942, p. 319 (2003/2, cat. I, n°777).

Copies et travaux : 

• 1705 : Delaunay reçoit 6 livres pour avoir peint « celuy [le rochet] de m[onsieu]r l’archevesque d’arles » (ms. 625, f° 18 v°).

Descriptif :

Fort justement, Roman notait qu’Henri de Nesmond (1704-1710), était à cette date archevêque d’Albi et qu’il fallait donc voir ici celui d’Arles (car son nom apparaît dans la liste des copies) : François de Mailly-Nesle (1658-1721). Issu d’une ancienne famille de Picardie, il était le troisième fils de Louis-Charles, marquis de Nesle, baron de Mailly et de Jeanne de Monchy. Licencié en théologie à la Sorbonne, abbé de Mascianne et de Flavigny (1693), aumônier du roi (1694), abbé de Massay (1695), il est élu archevêque d’Arles le 7 avril 1698. Sa participation à l'assemblée du Clergé de 1705 fut sans doute le prétexte à la production de son portrait par Rigaud. François de Mailly sera également présent aux assemblées de 1707, 1711, et 1713. Il est transféré à Reims le 1er décembre 1710.

Fervent partisan de la Bulle Unigentus, Mailly-Nesle est chargé de résoudre les différents entre le clergé de son diocèse, la Régence et le Parlement. L’université de Reims l’élit recteur en 1717 mais il refuse cet honneur car l’université n’accepte pas la bulle pour laquelle il se bat. Créé cardinal prêtre du consistoire le 29 novembre 1719, il ne fit pourtant jamais le voyage à Rome afin de recevoir son titre et le chapeau de cardinal. Parce que sa nomination n’avait pas été demandée par le Régent, il lui fut interdit de porter les insignes du cardinalat. Plus tard, l’Etat accepta et Monseigneur de Mailly reçut ses insignes (burette) des mains de Louis XV. Abbé de Saint-Étienne de Caen dans les années 1719-1720, il ne put assister au conclave de 1721 du fait de sa santé.

Roman cite un portrait du prélat chez le marquis de Boisjelin à Aix-en-Provence mais la gravure de Pierre-Imbert Drevet rend l’œuvre à Van Loo. Il existe aussi un autre portrait du prélat, comme archevêque de Reims, peint dans le goût des oeuvres de Rigaud par Jean III Chappe (1685-1740), artiste rémois et gravé par Jean-François Cars.

François de Mailly-Nesle par Jean-François Cars d'après Jean Chappe