HOZIER Charles-René d'

Catégorie: Portraits
Année : 1686

 

*P.101

Âge du modèle : 46 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1686 pour 100 livres (ms. 624, f° 3 : « Mons[ieu]r Dhozier [rajout : d’Hozier] »).

Bibliographie :

Hulst/3, p. 170 ; Roman, 1919, p. 11 ; Pathie-Bercé, 1959 ; Pereau, 2013, cat. *P.101, p. 74.

Charles-Roger d’Hozier (1640-1732), généalogiste, juge d’armes des ordres du roi était le fils de Pierre d’Hozier (1592-1660), sieur de la Garde, gentilhomme provençal, chevalier de l’ordre de Saint-Michel (1628), juge d’armes de France (1641) et maître d’hôtel du roi (1642). Pierre, chargé de certifier la noblesse des écuyers et des pages de la grande et de la petite écurie (1643), il devient gentilhomme ordinaire de la chambre du roi puis conseiller d’Etat (1654) et aide Eusèbe Renaudot à fonder la Gazette de France (1631). Marié à Lyon, le 22 octobre 1630 à Yolande Marguerite de Cerini, d’une famille noble de Toscane, il donne naissance à sept enfants, dont deux garçons qui prendront la suite de ses charges : Louis-Roger d’Hozier (1634-1708) hérite de la fonction de son père et épouse Madeleine Bourgeois de la Fosse (1642-1728) en 1642. Notre modèle, entre en fonction en 1675 sur démission de son frère, devenu aveugle.

C’est sans doute à la suite de son mariage, en 1682, avec Edmée Terrier (1655-1733) qu’il sollicite Rigaud. Ecuyer, conseiller du roi, généalogiste de sa maison, juge d’armes, garde de l’armorial général de France, Charles-Roger est un héraldiste distingué. Parmi ses ouvrages les plus célèbres on compte des Recherches sur la noblesse de Champagne (1673) et des Recherches des armoiries de Bourgogne (1698). Il est surtout, l’auteur de plus de 600 feuilles et écussons enluminés sur vélin, anciennement conservés à Dijon dans la bibliothèque de Fevret de Fontette, un parlementaire bourguignon du XVIIIe siècle. D’Hozier célèbre pour son Armorial de 1696, quittera sa charge de Juge d’armes en 1710 au profit de son neveu Louis-Pierre d’Hozier (1685-1767), lequel sera surtout connu pour l’Armorial de France (1738-1768), composé avec son fils Antoine-Marie (1721-1810).

Charles-Roger d’Hozier reviendra chez Rigaud en 1691 pour la confection d’un vaste portrait fidèlement reproduit par la gravure de Gérard Édelinck la même année [P.255] et que Hulst faisait pourtant correspondre avec la mention de 1686 : « figure jusqu’aux genoux ; groupée d’une table avec ses papiers, d’un fauteuil, etc. L’estampe de la grandeur de la demi-feuille de papier grand aigle, d’un beau burin et d’un bel accord. »

Voir le portrait de sa femme, Edmée Terrier, confectionné en 1699 [*PC.625].

Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan