*P.756

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1702 pour 150 livres (ms. 624, f° 20 : « M[onsieu]r Véron »)

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 93, 111 ; Perreau, 2013, cat. *P.756, p. 171 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.805, p. 272 (2003/2, cat. I, n°659).

Roman proposait deux modèles difficiles à départager : Imbert Véron, avocat au parlement de Paris, petit-fils du peintre Louis Véron ou François-Hubert, son frère, procureur au parlement, qui habitaient tous deux paroisse Saint-Germain l’Auxerrois entre 1705 et 1720.

Pour notre part, nous serions tentés d'évoquer une autre possibilité : un portrait en buste d’un des membres de la riche famille Véron, originaire de Troyes, et établie à Paris, rue Saint-Honoré dans le commerce des draps. L’étude XXIII de maître Brichard (Archives Nationales, minutier central des Notaires parisiens) nous fournit assez d’éléments convainquants pour avancer cette thèse. En écartant d’emblée Jean Véron (v.1660-v.1694/95), marchand drapier rue Saint-Honoré à St-Germain L'Auxerrois qui était déjà décédé, nous pourrions proposer ses deux fils Louis-Henry (1686-1770), bourgeois de Paris, marchand drapier à « La Toison d'Or » (Paris, rue Saint-Honoré), grand garde des marchands drapiers, consul, conseiller de la ville de Paris (1727), premier échevin de Paris (1737), conseiller secrétaire du roi au Grand Collège de France (1749, charge anoblissante). Il épousera, le 19 juillet 1718, Marie-Madeleine, fille de l’orfèvre et joaillier Grégoire Masse. Quant à son frère, Jean-Baptiste (v.1688-1775), également bourgeois de Paris, marchand drapier à l'enseigne « Le Sauvage d'Or », rue Saint-Antoine à Paris, consul, grand garde des drapiers, commissaire des pauvres, il sera doyen des marguilliers de la paroisse Saint-Paul à Paris. Rigaud devait sans doute fréquenter leurs boutiques.