*P.132
Âge du modèle : 58 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1688 pour 67 livres et 10 sols (ms. 624, f° 4. : « Mons[ieu]r Turet [rajout : Thuret] »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 15 ; Tardy, 1972, II, p. 614 ; Perreau, 2013, cat. *P.132, p. 78 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.136, p. 54 (2003/2, cat. I, n°115).
Descriptif :
Avec une certaine vraisemblance nous suivons la proposition de Roman qui voyait ici le portrait d’Isaac Thuret (1630-1706), célèbre horloger de l’Observatoire puis du roi (1684), membre de l’Académie des Sciences et qui avait son atelier au Louvre en 1686. En 1675, Christian Huygens (1629-1695) avait fait exécuter par Thuret la première montre à ressort spiral réglant (progrès décisif vers la précision, invention contestée notamment par Hooke), dont la précision variait de deux minutes par jour, ce qui était remarquable pour l’époque.
Son fils, Jacques-Augustin Thuret (1694-1739), qui lui succéda comme horloger du Roi, choisit pour son propre portrait le peintre Joseph Vivien qui le figura dans un style étonnamment proche de celui du catalan, en buste, en tenue d’intérieur, coiffé d’un bonnet dit « d’artiste » en velours galonné d’or. Cette effigie sera admirablement gravée en 1710 par Suzanne Élisabeth Silvestre (1694-1738), qui se trouvait être la petite-fille d’Isaac Thuret, par le mariage en 1693 de sa mère, Suzanne (1676-1711) avec Charles-François Silvestre (1667-1738), graveur, maître à dessiner du Roi, des enfants de France et des pages des Grande et Petite Ecuries.