CHABANNES, Gilbert Gaspard de

Catégorie: Portraits
Année : 1705

 

PC.sup.44

Âge du modèle : 20 ans

Huile sur toile
H. 81 ; L. 64,8.
Château de La Palice.

Historique :

Absent des livres de comptes sous l'identité reconnue ; peint vers 1705-1710 ; resté dans la descendance du modèle.

Bibliographie :

Conte Henri de Chabannes, Histoire de la maison de Chabannes, tome 3, Dijon, 1896, illustré p. 17 ; James-Sarazin, 2016, II, P.1124, p. 374 (« officier supérieur inconnu »).

Descriptif :

Conservé dans la même collection depuis l'origine, ce portrait de jeune militaire passait par tradition comme celui d'Henri de Chabannes (1654-1714), comte de Rochefort, capitaine de cavalerie au régiment de Condé-cavalerie. Situé et illustré dans le tome III de l'Histoire de la maison de Chabannes, il porte encore aujourd'hui en haut à droite, le blason peint postérieurement de cette maison (de gueule au lion d'argent ouronné d'or) [1].

De belle qualité, le tableau figure un jeune homme à peine arrivé dans la trentaine, vêtu de son armure et posant comme l'ont fait un certain nombre de modèles, du comte d'Evreux au duc de Chaulnes dans les années 1703-1710, eux-mêmes reprenant une attitude déjà vue auparavant. Fort de ce constat de datation que vient appuyer une perruque contemporaine, l'identité d'Henri de Chabannes semble devoir êtrer écartée car l'homme aurait alors eu la cinquantaine passée. La logique voudrait donc que voit plutôt ici l'un des fils d'Henri, Jacques (1683-1742) ou Antoine (1685-1759).

Le premier, Jacques, 6e marquis de Curton, colonel, aide de camp du duc de Bourgogne puis maréchal de camp, fut surnommé le « marquis du Palais » et épousera la sœur de Jean-Baptiste Glucq (1674-1748), fils d'un modèle présumé de Rigaud en 1705. Il n'en eut pas d'enfants et mourut devant Prague. Le second, François Henri, fit également une carrière militaire en tant que Lieutenant-général des armées du roi, gouverneur pour le Roi de la ville de Verdun et du pays verdunois. Il épousa en 1755 Marie-Josèphe Anne de Gironde (1727-1756).

Mais il pourrait aussi s'agir de leurs cousins, Gilbert-Gaspard de Chabannes (1685-1746), comte de Pionsat, Page de la Petite-Ecurie du roi en 1703 puis colonel au régiment des dragons de la Reine (1732) ou François-Antoine (1686-1754), compte de Chabannes puis marquis de La Palice. C'est ce dernier qui, en 1731, rachète le château perdu et nouveau marquisat de La Palice de Gilles Brunet d'Évry, intendant de la Généralité de Moulins [2]. Sans enfants, il lèguera ses terres et titres à son neveu, Jean-Baptiste (1714-1781) ce qui pourrait expliquer la présence du tableau au château, plaidant pour une effigie de Gilbert-Gaspard, âgé d'une vingtaine d'années...

 

 


1. James-Sazarin évoque les armes de Coëtmorvan (?).

2. Il l'avait luiu-même acquis en 1715 d'Hercule Méridac de Rohan-Soubise. 

 

 

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan