P.sup.10
Pierre noire, estompe et rehauts de craie blanche sur papier bleu-gris, mis au carreau au crayon noir
H. 30,5 ; L. 25 cm
Collection privée.
Historique :
Vente Paris, Artcurial; 21 mars 2018, lot. 45 (« Hyacinthe Rigaud et son atelier / Portrait d'homme en buste, vers 1690-95 »).
Bibliographie :
James-Sarazin, « Un dessin inédit en forme de ricordo par Hyacinthe Rigaud et son atelier », Hyacinthe Rigaud (1659-1743). L'homme et son art - Le catalogue raisonné, Editions Faton, [en ligne], mis en ligne le 19 décembre 2017, URL : http://www.hyacinthe-rigaud.fr/single-post/2017/12/19/Un-dessin-inedit-en-forme-de-ricordo-par-Hyacinthe-Rigaud-et-son-atelier.
Ce beau portrait, au port élégant, est aisément datable des années 1690-1700, ne serait-ce que par le style de la perruque, au port peu élevé et aux cheminées légèrement échartées. Il reprend l'agencement de la chaconne bleue[1] portée par le modèle, déjà vue dans un autre portrait que nous dations des mêmes années. Inversé par rapport à ce dernier, on y retrouve les exacts nuances. Quant à la main, aux doigts repliés et à l'index tendu qui supporte une partie du drapé du manteau, on la retrouve dans plusieurs portraits tel celui de Jean-Léonard Secousse.
Le tracé un peu scolaire de l'ensemble, mis au carreau par la suite pour une éventuelle transposition à la copie, plaide pour un travail de l'atelier d'après un original que l'on ne connait pas pour le moment.
[1] « Sous Louis XIV, on appela chaconne un ruban qui servait à attacher le col de la chemise, et dont les deux bouts pendaient négligemment ; et c'est Pécourt, fameux danseur de l'Opéra, qui, au rapport de Ménage, en fit venir la mode, ayantporté, dans une chaconne qu'il dansa, un ruban attaché de cette manière » (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, Paris, 1834, vol. 12, p. 302).