*P.197
Âge du modèle : 61 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1690 pour 115 livres (ms. 624, f° 5 v° : « Mons[ieu]r le duc de Richelieu »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 22 ; Foucart-Walter, 1982, n° 125, p. 127 ; Perreau, 2013, cat. *P.197, p. 86 ; James-Sarazin, 2016, cat. *P.202, p. 73 (2003/2, cat. I, n°170=sans relation entre le modèle et les copies ci-dessous)]
Œuvres en rapport :
- 1. Huile sur toile, suiveur de Rigaud, H. 80 ; L. 64. Le Mans, musée de Tessé. Inv. 10.628 (inscr. : « Le duc de / Richelieu ». Inv. Château de Vernie, 1794, n° 107 : « Portrait du duc de Richelieu, deux pieds et demi de hauteur sur deux pieds de largeur »). Voir Héry, 1894, p. 204 . Catalogues : 1826, n°61, p. 5 ; 1829, n°61, p. 6 ; 1839, n°93 ; 1841, n°93 ; 1845, n°93 ; 1852, n°93 ; 1864, n°273 ; 1870, n°314 ; 1932, n°763 ; 1982, n°125, p. 127. Exposition : Le Mans, 1938, n°23.
- 2. Huile sur toile d’après Rigaud, H. 81 ; L. 64,5. Vente Amsterdam, Christie’s, 24-25 juin 2008, lot 605 [=Louis-Claude de Nettancourt-d’Haussonville (1656-1705), marquis de Vaubecourt].
Descriptif :
Armand-Jean de Vignerot (Le Havre-de-Grâce, 1629 – Paris, 1715), duc du Plessis puis de Richelieu (1657) et de Fronsac, prince de Mortagne et marquis du Pont-Courlay, comte de Cosnac, baron de Barbezieux et de Coze et de Saugeontenait, général des Galères de France (1642) fut fait chevalier du Saint-Esprit le 31 décembre 1688. Notre modèle se trouvait être le petit-neveu du célèbre cardinal de Richelieu (1585-1642). En effet, son père, François II de Vignerot (1608-1646), duc de Richelieu, commandant des galères était le frère de la nièce du cardinal, Marie-Madeleine de Vignerot de Poncourlay (1604-1675), duchesse d’Aiguillon par son mariage en 1620 avec Antoine de Grimoard du Roure, seigneur de Combalet, neveu du duc de Luynes (favori de Louis XIII). La mère d’Armand-Jean se nommait Marie-Françoise de Guémadeuc (morte en 1674), baronne du Pont, fille du baron Thomas de Guémadeuc, gouverneur de Ploërmel et de Gillette de la Fresnaye. Armand-Jean, héritier du cardinal et dont la duchesse d’Aiguillon sa tante fut sa tutrice, avait quatre autre frères et sœurs. Il contractera trois mariages successifs : le 26 décembre 1649, il s’unit à Anne du Vigéan (morte en 1684), fille de François Poussard, marquis des Fors et du Vigéan (gouverneur de Sainte Ménéhould, Lieutenant Général des armées du Roi au gouvernement de Metz) et de Charlotte de Nettancourt puis, le 30 juillet 1684, épouse Anne d’Acigné (morte en 1698), fille de Jean d’Acigné, comte de Grandbois avec qui il aura ses quatre enfants dont Louis-François-Armand (1696-1788), duc de Fronsac puis de Richelieu, maréchal en 1748. Le 20 mars 1702, le duc de Richelieu se remariera à Marguerite Rouillé (morte en 1729), fille de Jean Rouillé, baron de Meslay. Il avait acquit la seigneurie de Pont-l’abbé dès 1674.
Malgré l'absence d'iconographie comparative, mais de part sa provenance, le buste conservé au musée du Mans a toujours été considéré comme un portrait du duc de Richelieu et c'est ainsi que nous avons proposé pour la première fois en 2013 de le rapprocher de la manière de Rigaud. On y retrouve effectivement tout le vocabulaire du peintre, de son goût pour les bustes armés et habillés d’un drapé jusqu'au traitement tout en bonhomie du visage. Ici, toutefois, la main d'un copiste doit être nettement privilégiée. Récemment, une autre version du même portrait est réapparue, avec une variante dans la couleur du cordon : du bleu du Saint Esprit, la pièce d'étoffe a été peinte en rouge pour évoquer l'ordre de Saint Louis. Cette transformation semblait venir à l'appui d'une nouvelle identification de cette version comme l'image de Charles-François de Nettancourt-d’Haussonville (mort à Verceil, en Italie, le 17 mai 1705), marquis de Vaubecourt. Seule une restauration de la toile pourra dire si elle fut postérieure ou contemporaine du portrait.
Voir un second portrait du duc de Richelieu en 1698 [*P.559].