MANCINI Marie-Anne

Catégorie: Portraits
Année : 1692

 

P.294

Huile sur toile
H. 147 ; L. 114.
Carpentras, musée Duplessis. Inv. 1143

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1692 pour 500 livres (ms. 624, f° 8 : « Mad[adam]e la grande chambellante [rajout : Chambelanne] ») ; dépôt du Louvre, envoi de l’État au musée le 31 mai 1938.

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 31 ; Perreau, 2004, p. 161-162 ; Perreau, 2013, cat. P.294, p. 98-99 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.328, p. 113 [discociation du modèle avec le tableau de Carpentras mis sous la ref cat. P.283, p. 102 (2003/2, cat. I, n°294=idem)].

Descriptif :

Marie-Anne Mancini (1649-1714) devint duchesse de Bouillon par son mariage le 20 avril 1662 avec Maurice-Godefroy de la Tour d’Auvergne (1636-1721), 3e duc de Bouillon, 8e duc d’Albret et pair de France, duc de Château-Thierry, comte d’Auvergne, d’Evreux et de Beaumont-le-Roger, baron de La Tour, Grand Chambellan de France. La duchesse était fille de Michele-Lorenzo Mancini (mort en 1656) et de Girolama Mazarini et, par cette parenté, nièce du cardinal Mazarin (1650-1714). Nous proposons de rapprocher de cette mention d'un vaste portrait conservé au musée de Carpentras, figurant une femme dans la force de l’âge, au visage quelque peu empâté mais à l’expression vive et pleine d’esprit. Elle est présentée jusqu’aux genoux, vêtue d’un ample manteau doublé de fourrure, tenu par une agrafe de perles. Elle saisit de sa main droite une fleur, qu’un jeune serviteur maure lui présente dans une corbeille. L’attitude est prise sur l’effigie de la comtesse de Clermont [P.204]. Protectrice de La Fontaine, elle eut de son mariage, près de dix enfants, dont Emmanuel-Théodose de La Tour d’Auvergne, duc d’Albret [*P.809], également grand-chambellan de France et Henri-Louis de la Tour d’Auvergne, comte d’Évreux [PC.793].

La comparaison de cette effigie avec le portrait de la duchesse de Bouillon, peint par Largillierre (Paris, musée du Louvre) et attesté par une gravure en contrepartie de 1695, est tout à fait convaincante : même physionomie, mêmes traits… De plus, le prix élevé de 500 livres correspond parfaitement à la composition conservée à Carpentras.

Par son mariage, Avec son mari, Marie-Anne devint la belle-sœur du célèbre cardinal de Bouillon, Emmanuel-Théodose de La Tour d’Auvergne (1643-1715) également peint par Rigaud en 1708 [P.991].

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan