MARILLAC Marie Thérèse Euphrasie de

Catégorie: Portraits
Année : 1692

 

*P.277

Huile sur toile
Dimensions inconnues [portrait de groupe]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1692 pour 735 livres (ms. 624, f° 7 v° : « Mad[am]e Decquivillier [rajout : d’Ecquevilly] et ses enfants »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 29 ; Perreau, 2005, p. 48 ; Perreau, « Hyacinthe Rigaud à la galerie Aaron », [en ligne] 28 avril 2011, www.hyacinthe-rigaud.over-blog.com [pour le dessin] ; Perreau, 2013, cat. *P.277, p. 97 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.311, p. 110 (2003/2, cat. I, n°244).

Œuvres en rapport :

Descriptif :

La famille Hennequin, venant de Flandre, s’établit très tôt en Champagne, si l’on en croit le Mercure de France de 1735 (p. 618) : « Il y a plus de 400 ans qu’à Troyes, en Champagne, il y a des monumens de la piété & de la libéralité de cette ancienne famille ». Compte tenu de la date de confection de ce quadruple portrait, selon la note manuscrite des livres de comptes, il est très vraisemblable de voir ici l’effigie de Madeleine Thérèse Euphrasie de Marillac (décédée en 1727), fille de Jeanne Potier-d’Ocquerre (décédée en 1681) et de Michel II de Marillac (mort le 29 novembre 1684), seigneur d’Ollainville, baron d’Attichy, conseiller extraordinaire puis conseiller d’honneur au parlement de Paris. Elle avait effectivement épousé, en 1682, d’André Hennequin (1642-1723), marquis d’Ecquevilly, seigneur de Fresnes, Bouaste, La Muette-Vérigny, Gourzon, Presles et baron Héez en Artois, surnommé « le vautrait » par sa charge de « capitaine général de la Vénerie des toiles de chasses, tentes et pavillons du roi et de l’équipage du sanglier ». Une note du manuscrit des livres de comptes précise que ce tableau était un portrait collectif comprenant quatre personnages : la modèle et trois de ses enfants, sans doute Michel-André (1683-1755), Augustin-Vincent (1684-1749), Anne-Madeleine (1686-1708) et Thérèse (1690-1746). Voir le portrait de son neveu [*PC.788].

Dans une version peinte actuellement dans une collection privée allemande, on voit Madame d’Ecquevilly représentée à l’exemple de Suzanne de Bourbers cueillant des fleurs [P.99]

On a un temps rapproché le portrait de la famille Hennequin d'une étude esquissée conservée au musée Magnin de Dijon (huile sur toile, H. 38 ; L. 46 cm, inv. F847). Catalogué sous le titre « portrait des enfants xxx », cette petite esquisse, ricordo ou modello d’un œuvre de grande envergure a été très tôt attribuée à Rigaud, sans raison apparente à notre sens, qu’à cause de la présence de lourds rideaux volants ou d’une lourde colonne annelée[1].


[1] Magnin, 1922, II, n°291, repr. (attribué à Rigaud) ; Magnin, 1938, n°847 (attribué à Rigaud) ; Starcky, 2000, n°434, p. 164 repr. (comme genre de Rigaud). Exposé à Paris-galerie Charpentier, 1928, n°20 ; Paris-galerie Sambon, 1933, n°124b.

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan