*P.21
Âge du modèle : 36 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1681 pour 33 livres (ms. 624, f° 1 : « M[onsieur] Simonneau [rajout : Charles], graveur du Roy ») ; Roman signalait la toile au musée de Soleure (Solothurn) sous la désignation de « graveur inconnu », ce qu’infirme le musée.
Bibliographie :
Hulst/2, p. 142 ; Hulst/3, p. 169 ; Dreux du Radier, 1755-1765, VI, 666 ; Mariette, 1859, Abecedario, V, p. 221 ; Portalis & Béraldi, 1880-1882, II, p. 73 ; Bellier de La Chavignerie & Auray, 1885, II, p. 509 ; Roman, 1919, p. 2 ; Perreau, 2004, p. 19 ; Perreau, 2013, cat. *P.21, p. 65 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.27, p. 26.
Œuvres en rapport :
- 1. Gravure de Pierre Dupin (1690-1751) en 1741 d'après Rigaud. H. 13,1 ; L. 9,1. « buste sans mains comme est le tableau. L’estampe de petite forme, à peu près celle d’un in-4°, faisant partie de la collection d’Odieuvre ». Dans le cartouche : « CHARLES SIMONNEAU DESSINATEUR / et graveur ordinaire du Cabinet du Roy / Mort le 22 mars 1728 / Agé de 89 ans ». Sur le plat : « Hiacinth. Rigaud Pinxit, F. Dupin sculpsit ».
Membre d’une grande dynastie de graveurs originaires d’Orléans, Charles Simonneau (Orléans, 30 août 1645 – Paris, 22 mars 1728) est très vite surnommé l’aîné. Fils d’un marchand de vin, il commence son apprentissage en 1667 à Paris auprès de Guillaume Chasteau (1635-1683) avec lequel il reste trois ans. Il semble qu’il ait été proche également de Noël Coypel (1628-1707) auquel on prête aussi un rôle formateur. Il est reçu à l’Académie en 1710 avec son portrait de Jules Hardouin-Mansart d’après François De Troy (1645-1730). La plupart de ses gravures reproduisent des œuvres d’autres artistes tels Charles Le Brun (1619-1690), Elisabeth-Sophie Chéron (1648-1711) et Antoine Coypel (1661-1722), dans un style fortement influencé par Sébastien Leclerc (1637-1714) et proche de celui de Claude Duflos (1665-1727). Parmi ses chef-d’œuvres, figurent les sept planches du monument funéraire du Cardinal de Richelieu (église de la Sorbonne à Paris) d’après François Girardon (1628-1715). Il est également l’auteur du fameux frontispice des Pièces en trio de Marin Marais (1692) et d’un Recueil d’Estampes d’après les plus beaux tableaux et les plus beaux dessins qui sont en France (2 vols, Paris, 1729-1742).
Dans l'œuvre de Rigaud, Simonneau est notamment l’auteur des gravures des portraits d’Antoine Anselme, de Jean-Paul Bignon, de la Princesse Palatine avec l’aide de Marie-Madeleine Hortemels, du duc de Bourgogne, de Nicolas Ménager et du duc de Villeroy.
Roman reliait primitivement et probablement le portrait de Simonneau avec un portrait d'homme non identifié, peint par un anonyme, et conservé au musée de Solothurn (inv. A I 146).