*P.23
Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1681 pour 33 livres [buste] (ms. 624, f° 1 : « Mons[ieu]r Lemarié »).
Bibliographie :
Hulst/2, p. 142 [Le Marie] ; Roman, 1919, p. 2 [f] ; Perreau, 2013, cat. *P.23, p. 65.
Roman pensait que la retranscription du nom de ce modèle était incorrecte et suggérait ainsi un portrait présumé de Nicolas Lemery (1645-1715), chimiste réputé, né à Rouen au sein d’une famille protestante d’un père procureur au Parlement de Normandie. Il reste cependant bien hasardeux de soutenir avec certitude cette interprétation car Fontenelle nous dit : « L’an 1681, sa vie commença à être troublée à cause de sa Religion, […] mais enfin à la tolérance dont on l’avait favorisé succédèrent les rigueurs, et il passa en Angleterre en 1683 »[1]. Aurait-il eu, dans ce cas, le temps et le désir de solliciter Rigaud ? Seule la gravure de Nicolas Pitau (1632-1671) d’après Louis Ferdinand II Elle (1612-1689) nous garde le souvenir des traits du scientifique[2].
Compte tenu de l'orthographe utilisée par Hulst dans sa liste des ouvrages sortis du pinceau de l’illustre M. Rigaud, nous pensons plus vraisemblablement à René Le Marié (mort en 1706), seigneur de la Garnison, conseiller-maître à la Chambre des comptes de Bretagne.
Dans sa thèse non publiée de 2003, James-Sarazin reprenait la proposition de Roman en 2003 et y ajoutait, en 2016, le nom possible de Jean-Baptiste Lemarié d'Aubigny (1645-1715), receveur général des finances en Picardie. Elle concluait cependant en supposant l'hypothèse primaire de Roman comme juste « compte tenu de l'absence d'un e final accentué, car en général, le rédacteur des livres de comptes ne manque pas d'accentuer les voyelles finales lorsqu'il le juge nécessaire ». En l'absence d'éléments plus concrès, et selon nous, on se gardera bien de conclure à l'une ou l'autre thèse.
[1] Fontenelle, 1715, p. 73-82.
[2] Université de Liège. Burin, H. 24,8 ; L. 16,9 cm. Inv. 6226.