REFUGE Pomponne de

Catégorie: Portraits
Année : 1695

 

*PC.395

Âge du modèle : 53 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1695 pour 120 livres (ms. 624, f° 11 : « Mons[ieu]r le marq[uis] de Refuge [rajout :] Lieutenant General »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 43, 49 ; Perreau, 2013, cat. *P.395, p. 113 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.425, p. 146 (2003/2, cat. I, n°352).

Copies et travaux :

  • 1695 : Gapard Rigaud reçoit 60 livres pour avoir « habillé m[onsieu]r du Rufuge » (ms. 625, f° 2 v°).

Descriptif :

Seigneur de Précy-sur-Marne et d’Arcueil, Pomponne de Refuge, marquis de Refuge (1642-1712), fut successivement lieutenant au Baillage d’Évreux sur démission de son frère (1689), colonel du régiment de Bourbonnais (1672), brigadier d’Infanterie (1676), capitaine d’une compagnie de cadets et gouverneur de Clermont (juin 1685), brigadier d’Infanterie (1676), gouverneur de Charlemont (1685), maréchal de camp (août 1688), lieutenant général des armées (1688). Il terminera sa carrière comme commandant de Franche-Conté (1703) et dans les Trois-Evêchés (1704). La commande de son portrait à Rigaud fut consécutive à l’obtention de la croix de chevalier de Saint Louis (1693). La fille du modèle, Marie-Charlotte (1688-1756), épousera en 1714, Gaspard-Hubert Magdelon de Vintimille autre modèle de Rigaud en 1714 (*PC.1215).

Saint-Simon nous a laissé un très intéressant portrait du marquis (Mémoires, X, 9) : « C’était un très-honnête homme et très-vertueux, avec de l’esprit, parfaitement modeste, d’une grande valeur, avec de la capacité à la guerre. Il était ancien lieutenant général, gouverneur de Charlemont, et commandait à Metz. C’était le plus savant homme de l’Europe en toutes sortes de généalogies, et de tous les pays, depuis les têtes couronnées jusqu’aux simples particuliers, avec une mémoire qui ne se méprenait jamais sur les noms, les degrés ni les branches, sur aucune date, sur les alliances, ni sur ce que chacun était devenu. Il était fort réservé là-dessus, mais sincère quand il faisait tant que de parler. Il se peut dire que sa mémoire épouvantait. […] Il était honorable, mais sobre et fort distrait. Ses valets quelquefois en abusaient, et lui portaient tout de suite des sept ou huit verres de vin qu’il ne demandait point et qu’il avalait sans y penser. Il se grisait de la sorte ; et quand cela était passé, il ne comprenait pas comment cela lui était arrivé. Il était vieux, et laissa une fille mariée au fils unique du comte du Luc, et un fils unique non marié, aussi vertueux que lui, aussi brave, et qui sert d’officier général avec réputation, mais qui, avec la même modestie, n'est pas si généalogiste. »

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan