P.400
Âge du modèle : 29 ans
Huile sur toile ovale
H. 82 ; L. 66.
Collection particulière.
Au dos, ancienne inscription manuscrite en hollandais
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1695 pour 140 livres (ms. 624, f° 11 (« Mons[ieu]r le comte de prade [rajout : seigneur], portuguais ») ; vente Paris, hôtel Drouot, 17 mars 1987, n°178 ; vente Pierre Bergé, Bruxelles, Salle des Beaux-arts, 22 décembre 2007, lot 239.
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 44 ; Perreau, 2013, cat. P.400, p. 113 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P. 430, p. 14 (2003/2, cat. I, n°357).
Descriptif :
Marquis Das Minas, premier gentilhomme de la chambre du roi de Portugal, Don João da Souza, comte de Prado (1666-1722) appartenait à cette époque à une ambassade déléguée auprès de Louis XIV. Il avait épousé, en décembre 1688 à Lisbonne, Françoise Madeleine de Neufville de Villeroy (m. 1713), fille du duc de Villeroy peint par Rigaud en 1691 [*P.230] puis en 1698 [*P.542].
En 1713, dans ses Mémoires (tome VI, p. 306), Saint Simon explique les raisons de la présence du comte à Paris : « L’entêtement du roi de Portugal pour la grandeur de la dignité de patriarche de Lisbonne qu’il avait obtenue du pape pour le siège de cet archevêché dont il fit un colosse, causa l’exil du comte de Prado et la confiscation du peu qu’il avait, et le réduisit, de peur de pis pour sa personne, à se sauver de Portugal pour n’avoir pas voulu arrêter son carrosse devant celui du patriarche dans les rues de Lisbonne. C’est ce qui le fit venir à Paris. Sa paix faite enfin avec le roi de Portugal, il retourna à Lisbonne, où peu après il fut assassiné sortant d’une église, en septembre 1722, par don Juan de La Cueva et Mendoza. Il n’avait qu’un seul fils qu’il avait perdu depuis quelques mois sans alliance, et il ne faisait que de commencer à jouir de son bien. Il n’y avait pas un an que son père était mort. »