BÉGON François

Catégorie: Portraits
Année : 1695

 

*P.417

Âge du modèle : 45 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues
Collection particulière.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1695 pour 336 livres, prix incluant le portrait de son frère (ms. 624, f° 11 v° : « Mons[ieu]r Bégon, [rajout :] le grand maître des eaux et forest son frère, habillem[en]t repeté »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 45 ; Bézard, 1932, p. 245 ; Perreau, 2013, cat. P.417, p. 115 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. P.447, p. 152 [=assimilation de l'original avec une copie faite par Gaspard Rigaud (2003/2, cat. I, n°373)].

Copies et travaux :

  • 1695 : Leroy reçoit 3 livres pour avoir « ébauché l’habit de M[onsieu]r Begon » (ms. 625, f°3).
  • 1695 : Gaspard Rigaud reçoit 40 livres pour « deux copies de M[onsieu]r Bégon » (ms. 625, f°3 v°).

Œuvres en rapport :

  • Huile sur toile d'après Rigaud par Gaspard Rigaud, à l'origine ovale (H. 81 ; L. 65 cm), mise au rectange (H. 92 ; L. 75 cm) avant 1932. Ancienne étiquette au cadre (« Bauvais ») ; ancienne collection Jacques de Beauvais, 1932 ; par descendance ; Paris, galerie Philippe de Beauvais dans les années 1998-1999 ; vente Paris, Tajan, 22 mars 2018, lot. 62 (comme Hyacinthe Rigaud).

Descriptif :

Lors de la rédaction de notre catalogue nous n'avions pas bénéficié de la redécouverte de l'exemplaire du portrait de François Bégon (1650-1725), autrefois présent dans la galerie Philippe de Beauvais. Pour notre historique, nous n'avions donc pu connaître que la piètre reproduction en noir et blanc de l'ouvrage de Bézard, avec, qui plus est, une identification erronnée et un état mis au rectangle. La notice fut malheureusement fautive dans notre édition papier du fait d'une inversion faite par notre éditeur : l'historique du portrait avait été inversé avec celui d'un exemplaire du portrait de Michel Bégon de Montfermeil. Nous corrigeons ici cette erreur qui avait été soulevée par de nombreux lecteurs que nous remercions, grâce à la réapparition du tableau en vente Tajan.

Nous tenons à préciser que nous n'avons pas pu voir l'œuvre en vrai. Cependant, une très bonne photo, en haute définition a permis de tirer plusieurs conclusions qu'un examen de visu, cette fois, de l'autre version du portrait de son frère, est venu confirmer. D'une belle qualité, le tableau vendu par Tajan restitue avec un soin particulier l'œuvre originale de Rigaud. Toutefois, l'aspect figé du regard, avec ces grands yeux sans véritable expression renvoient avec une certaine assurance aux productions si caractéristiques de Gaspard Rigaud. En effet, si l'on compare la facture de ce portrait avec les productions attestées d'Hyacinthe produites dans les mêmes années, le fini des carnations ne peut soutenir la comparaison. C'est particulièrement flagrant si l'on jette les yeux avec quelque attention au portrait de Léonard de Lamet, conservé à Lyon, dont le fini et le velouté est si extraordinairement rendu.

Egalement frère de Michel V Bégon, notre modèle débute sa carrière commis du trésor général de la marine à Toulon de 1680 à 1695, date à laquelle il achète une charge de grand-maître des eaux et forêts du Blaisois qui lui rapportera près de 5 300 livres par an. Resté célibataire, Bégon dépensa beaucoup comme l’attestent les comptes de sa maison, lesquels sont conservés au château de Gemeaux et furent étudiés par Bézard. Curieusement, y apparaît en 1698, le paiement à Rigaud de 546 livres pour un portrait. Selon nous, il s’agit probablement de la commande d’un second portrait plus vaste que celui de la collection Loppin de Gemeaux. Nous pensons que le travail réalisé par Leroy et les copies de Gaspard Rigaud se réfèrent au portrait de François Bégon.

mise à jour (en cours) : 3 mars 2018

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan