*PC.587

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1698 pour 140 livres (ms. 624, f° 15 : « Mons[ieu]r Cousin, [rajout :] Habillem[en]t répété »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 66 [Louis Cousin], 77, 128 ; James-Sarazin, 2003/2, cat. I, n°523 [reprise de la proposition de Roman] ; Perreau, 2013, cat. *PC.587, p. 142 [Pierre Cousin] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.610, p. 208 [Monsieur Cousin].

Copies et travaux :

• 1699 : Legros reçoit 4 livres pour « L’habit de M[onsieu]r Cousin » (ms. 625, f° 7).
• 1706 : Delaunay reçoit 2 livres pour avoir « ébauché M[onsieu]r Cousin » (ms. 625, f° 20). Peut-être la trace d’un second portrait du même modèle. Voir. James-Saraion, 2016, op. cit. *P.994, p. 333.

Descriptif :

En l’absence de la mention d’une charge, un grand nombre de personnages peuvent prétendre à avoir été modèle de Rigaud. Roman proposait le portrait de Louis Cousin avec des dates curieuses (1657-1718). Président de la cour des monnaies de Paris, surnommé le président Cousin (21 août 1627 – 26 février 1707), ce Cousin fut historien, traducteur, censeur royal et président de la cour des Monnaies.

Nous pensons cependant qu’il faille davantage s’orienter vers Pierre Cousin (1637-ap. 1719), modèle peut-être moins célèbre, mais proche de Monsieur Le Marchand peint en 1692 [*P.302]. Seigneur de Conteville et du Marais-Vernier, Cousin était un ancien secrétaire ordinaire du duc d’Orléans. Secrétaire du roi depuis 1676, il fut justement nommé honoraire en 1698 ce qui en ferait une occasion pour avoir été peint. Originaire de Rouen, nous dit Daniel Dessert [1], Pierre Cousin reçut une formation de juriste, licencié en droit et avocat. Il devient receveur général des finances de Rouen en 1677 tout en étant propriétaire de l’office de receveur des tailles de Caen et Pont-Audemer. Il s’ennoblit en 1676 par l’achat d’une charge de secrétaire du Roi.

C'est le 20 octobre 1670, que la paroisse Saint-Benoît du Mans, qu'il avait épousé Marie Aubry (1652-1712), fille de René I Aubry et de Marguerite Berryer, mariage qui le fait entrer dans le cercle des proches de Colbert. Entre 1689 et 1707, il devient l’un des gros traitants de la fin du règne de Louis XIV. Installé, il fait l'acquisition en 1685 de la seigneurie et du château du Landin qu'il échange avec les terres de Conteville en 1689 avant de le revendre au financier Morin, en 1719, au cause du coût élevé de l'entretien.

1. Daniel Dessert « Argent, pouvoir et société au Grand siècle ». Fayard ed.1984, p. 565.