P.1422
Âge du modèle : 44 ans
Huile sur toile
H. 101,5 ; L. 80,2.
Gênes, Galleria di Palazzo Rosso. Inv. PR 10.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1739 pour 600 livres (ms. 624, f° 45 v°, rajout de Hulst : « M[onsieu]r le marquis de Brignolle, envoyé de la République de Gènes »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 217 ; Michel, 1991, p. 434 ; Gonzalez-Palacios, 1996, p. 170-171 ; Boccardo, 1996, p. 364 ; Tagliaferro, 2000, n° 66, p. 25-34 ; Boccardo, Fabbio et Besta, 1999, p. 100-101 ; Sanguineti, 2001, p. 43-44 ; James-Sarazin, 2003/3, p. 211, 215 ; Sanguineti, 2011, p. 28-40 ; Perreau, 2013, cat. P.1422, p. 298 ; Sanguineti, 2015, p. 88-95 ; James-Sarazin, 2016, cat. P. 1506, p. 529.
Descriptif :
Sixième marquis de Groppoli, capitaine des galères génoises (1728), Père de la commune de Gênes, membre de la junte extraordinaire pour la répression du soulèvement corse (1730), doge de Gênes du 4 mars 1746 au 4 mars 1748, Giovanni Francesco III Saverio Brignole-Sale (1695-1760) fut ambassadeur de la République de Gênes à partir de 1736.
Rigaud n'était pas un inconnu du marquis. Son père, Anton Giulio, avait en effet déjà été portraituré par le peintre dès 1704 [P.838]. Charles Nicolas Cochin, dans son Voyage d’Italie1 décrit les portraits du jeune marquis ambassadeur et de son épouse, Bettina Raggi, conservés dans le Palais Brignoletti : « Deux portraits de Rigaud, dans ses derniers temps, secs et de couleur rouge ; mais dessinés avec justesse, et d’une exécution très finie ». Les archives historiques de la commune de Gênes conservent un reçu de la main de l’artiste confirmant le paiement : « J’ay reçu de Monsieur Verzure la somme de douze cent livres qu’il m’a payé pour le compte de S. E. M. le marquis Brignole avec lequel il s’en entendra. A Paris, le 16 avril 1738 »2.
Les bordures furent, quant à elles, confectionnées par Charles-Louis Maurizan comme le montre un autre reçu : « J’ay receu de Monsaigneur le / marqui de Brignolet envoiez de Jaine par les mains de Monsieur Brun [maître d’hôtel de Gio Francesco III à Paris] la somme de sept cent vingt livres pour deux cadre de tableaux que j’ay livrés à son exselance, dont je quite mondisaigneur de tout chauze. A Paris le 19 janvier mille sept cent trante neuf. Maurisan »3.
Il est intéressant de noter que les tableaux furent longtemps attribués à Gaspard Rigaud dans les catalogues du musée, sans doute à cause de leur aspect un peu glacé, caractéristique de Hyacinthe en ces dernières années de sa vie.
1Paris, t. I, 1763, p. 262.
2Fonds Brignole-Sale, série Conti, XLI, 1738-1739, n° 575.
3ibid., n°470/2.