ÉON Guillaume

Catégorie: Portraits
Année : 1722

 

P.1308

Âge du modèle : 61 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1722 pour 500 livres (ms. 624, f° 41 : « M[onsieu]r Eon, de S[ain]t Malo ») ; acquit v. 1906.

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 193 [loc. inc.], 197 ; Perreau, « Ces gentilhommes de Rigaud », [en ligne], 21 mai 2012, www.hyacinthe-rigaud.over-blog.com ; Perreau, 2003, p. 28 ; Perreau, 2013, cat. P.1308, p. 267.

Copies et travaux :

  • 1722 : « Une copie de M[onsieu]r Eon, de S[ain]t Malo » pour 100 livres (ms. 624, f°41).
  • 1723 : La Penaye reçoit 40 livres pour « un buste de M[onsieu]r Eon, de S[ain]t Malo », sans doute la copie de l'année (ms. 625, f°34 v°).

Dans notre catalogue de 2013, nous avions initialement proposé de faire correspondre le tableau conservé au musée de Saint-Brieuc avec un portrait de Guillaume II Éon (1687-1751). Notre récente réidentification du portrait de « Monsieur Baudé Duval » comme Henri Baudé (1680-1723), seigneur du Val tend à réinterpréter également le présent modèle. En effet, la mère de ce dernier, Hélène Éon (1651-1733), dame du Val, fille du négociant Nicolas Éon (v.1603-1688) et d'Hélène Delaunay (1624-1693) avait pour frère un candidat idéal : Guillaume Éon (1661-1736), sieur de la Barronie, marié le 8 juin 1704 avec Perrine Josseline Picot (1677-v. 1712), dame du Prémesnil, autre sœur de l'épouse d'Henri Baude et de celle de leur frère, François Joseph. Ces multiples alliances fraternelles tendent à accréditer cette thèse.

Après un possible apprentissage à Cadix, Guillaume Éon s'était installé à ses début comme négociant à Marseille où il s'associa avec Jean-Baptiste Bruny. Revenu à Saint Malo dès 1709, après vingt ans d'une brillante carrière (1688 à 1706) au cours de laquelle il acquit une importante fortune qui lui permit notamment de bâtir la célèbre malouinière de La Ville Bague, il se remaria dès le 13 mai 1713 (et non en 1712) à la fille d'un de ses cousins, Marie Thérèse Angélique Éon (1694-1744), demoiselle du Vieux Castel. 

La composition calque sa posture sur un type déjà vu avec les portraits à peu près contemporains de Guillaume Scott de La Mésangère, ou de Guillaume Castanier pour ne citer qu’eux. 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan