BEAUVILLIERS DE SAINT-AIGNAN Paul Hippolyte de

Catégorie: Portraits
Année : 1722

 

P.1301

Âge du modèle : 38 ans

Huile sur toile
H. 114,9 ; 100,3 cm.
Collection particulière.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1722 pour 1400 livres  (ms. 624, f° 41 : « M[onsieu]r Le D[uc]. de S[ain]t Aignan ») ; coll. Roumianzeff [=duc de Broglie] ; coll. Rockfeller de Larrain ; sa vente NY, Sotheby’s, 11 juin 1981, lot 119 [=duc de Broglie] ; vente NY, Sotheby’s, 20 janvier 1983, lot 96 [=ibid.] ; vente NY, Sotheby’s, 23 mai 2001, n° 133 [=duc de Saint-Aignan]).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 193 ; Bénézit, 1966, VII, p. 243 ; Constans, 1995, II, p. 1066, n° 6015 [=éc. fr. XVIIIe s.] ; Perreau, 2004, p. 208, 210 ; Marcheteau de Quincay, 2006, p. 25 ; Perreau, 2013, cat. P.1301, p. 266.

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile, suiveur de Rigaud, H. 63 ; L. 52 cm. Versailles, musée national du château. MV2974, inv. 9556, LP 4050 (don Académie Française).

Descriptif :

Lieutenant général des armées du roi, ambassadeur de France à la cour d’Espagne de 1715 à 1718, puis à Rome (1731), Paul-Hyppolite de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan (1684-1776) fut membre du Conseil de régence (1718). Fils de François Honorat de Beauvilliers (1607-1687) et de sa seconde épouse Françoise Géré de Rancé (1642-1728), il était le demi-frère dePaul de Beauvilliers, peint par Rigaud en 1693. Titré Chevalier de Beauvilliers, comte puis duc de Saint-Aignan (1706), Pair de France, Comte de Montrésor, Baron de La Ferté-Hubert et de Chémery comme son père, il fut nommé le 19 décembre 1726 à l’Académie Française, en remplacement de Jean Boivin, et reçu le 16 janvier 1727 par Antoine Danchet. Il en devint même directeur en diverses occasions entre 1746 et 1772 et accède à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1732. Chevalier du Saint-Esprit le 7 juin 1724, il est gouverneur de la province de Bourgogne du 28 Janvier 1740 à 1754, puis gouverneur du Havre du 22 Septembre 1719 au 22 Janvier 1776 ; charge qui reviendra à son petit-fils, Charles-Paul-François de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan (v.1746-1828) de 1776 à 1791. 

La posture choisie ici remportra un vif succès chez les clients de l'artiste puisqu'elle s’inspirait de celles d'autres modèles, à l'instar du duc de Belle-Isle, elle-même reprise pour l’effigie de Charles XII. Le cordon bleu de l’ordre du Saint-Esprit visible sur son portrait et la croix pectorale brodée en arrière plan sur le manteau sont de probables rajouts postérieurs, ainsi qu'il était d'usage (on voit nettement la couche plus légère de laquelle transparaît la cuirasse sous-jacente). C’est une ancienne inscription non autographe au dos de la toile vendue par Sotheby’s qui alimenta la fausse tradition selon laquelle ce tableau représentait Pierre-François, duc de Broglie ; tradition alimentée par Bénézit. Une simple comparaison du visage avec celui des copies de Versailles suffit à rendre les traits au duc de Saint-Aignan.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan