*P.1214
Âge du modèle : 28 ans
Huile sur toile
Dimensions inconnues [à mi-corps]
Localisation actuelle inconnue.
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1714 sans prix (ms. 624, f° 36 : « M[onsieu]r Tubouef con[seill]er au parlement [rajout :] Simon-Joseph »).
Bibliographie :
Roman, 1919, p. 172, 180 ; Perreau, cat. *P.1214, p. 242 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1281, p. 427.
Travaux et copies :
- 1715 : La Penaye reçoit 58 livres pour avoir « habillé en grand M[onsieu]r Tubœuf » (ms. 625, f° 31).
Descriptif :
Malgré l’absence de prix, on peut supposer que le portrait de Simon-Joseph de Tubeuf (1686-1767) devait avoisiner les 500 livres comme le prouve le travail « en grand » de La Penaye. Il s’agit donc d’une œuvre de collaboration, sans doute en « habillement répété ». Chevalier, baron de Ver, Morancez, Blanzat et autre lieu, notre modèle était fils de Simon Tubeuf (1628-1714) et d’Élisabeth Tétu. Il est nommé conseiller au parlement en cette année 1714, prétexte au présent portrait.
Conseiller-maître d’Hôtel ordinaire du roy et du duc d’Orléans comme son père, conseiller d’État ordinaire, il avait épousé Marie Catherine du Soul de Beaujour, fille de Charles Claude du Soul (peint par Rigaud l'année précédente, en 1713) avec qui il eut Marguerite Lucie (1723-?) et Simon Claude Amable (1725-?)[1]. En 1742, date de l’émancipation de son fils, Tubeuf habitait rue Notre-Dame des Victoires, paroisse Saint-Eustache tout près de Rigaud.
En août 1720, Mathieu Marais note un Tubeuf musicien alors que le parlement est en exil à Pontoise : « On a vu avec surprise à Pontoise, le jour de la fête de Saint-Ignace, dans l’église ou chapelle des Jésuites, le président de Lubert jouer du violon à un motet, M. Tubeuf, conseiller, jouer de la viole, et un autre conseiller chanter, contre la bienséance de leur magistrature. Les joueurs jouent, les musiciens chantent, les autres s’ennuient et tous voudraient être hors de là »[2].
[1] Baron de Tubeuf et de Blansat, chevalier, Seigneur Baron de Ver, Moranse, Corancé, Lauzat et autres lieux, Conseiller Honoraire au Parlement de Paris.
[2] Journal de Mathieu Marais, II, p. 207. Louis de Lubert fut un bon musicien fondateur, en 1722, de l’académie des Mélophilètes, premier orchestre de musiciens amateurs parisiens.