HÉNIN LIÉTARD Jean-François Gabriel de

Catégorie: Portraits
Année : 1714

 

*P.1206

Âge du modèle : 45 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1714 pour 200 livres (ms. 624, f° 35 v° : « M[onsieu]r L’evesque d’allais, [rajout :] Jean-François-Gabriel de Hénin-Liétard »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 171, 172 ; Perreau, 2013, cat. *P.1206, p. 242 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1274, p. 425.

Copies et travaux :

  • 1714 : « Une [copie] de M[onsieu]r l’évêque d’Allais » pour 75 livres (ms. 624 f°36).

Descriptif :

Fils de Charles François de Hénin-Liétard, chevalier, comte de Roche et de Marie-Anne de Thesut[1], Jean-François Gabriel de Hénin-Liétard (1669-1724) fut désigné tôt comme « chevalier » puis embrassa la carrière ecclésiastique pour devenir évêque d'Alès. Son père, fils de Charles et de sa seconde épouse Madeleine Bauyn[2], officiait à la cour comme page de la chambre et devint, en 1683, chevalier d’honneur au parlement de Bourgogne établi à Dijon. Notre modèle débuta comme grand-vicaire de François Madot, évêque de Châlons-sur-Saône puis fut nommé par le roi, par brevet du 13 janvier 1713, évêque d’Alès. Il fut sacré le 9 juillet 1713 par le cardinal de Noailles, assisté de Pierre Baglion-de-la Salle et le Charles-Joachim Colbert de Croissy, évêque de Montpellier. Saint Simon se fait l’écho de cette nomination : « L’abbé de Thésut[3], qui avoit la feuille des bénéfices depuis la cessation du conseil de conscience, procura l’archevêché d’Embrun à son parent et son ami l’évêque d’Alais, qui étoit Hénin-Liétard, et homme de bien, de savoir et de mérite »[4]. Hénin-Liétard fut ensuite nommé à l'archevêché d’Embrun et titré à cette occasion prince d’Embrun, comte de Guilestre et de Beaufort en 1719.

« Son épiscopat à Alais ne paraît pas avoir offert quelque fait saillant, et sa translation à l’archevêché d'Embrun, par brevet royal du 1er novembre 1719, fit peu de sensation. Il prêta serment de fidélité au roi, en qualité d'archevêque, le 29 juin 1720 ; prit en personne possession du siège, le 28 juin 1722 » nous dit Fisquet. Un ouvrage généalogique sur la famille d’Hénin de Cuvillers dont il était parent, nous affirme qu’« il mourut à Embrun et, en lui, s’éteignit sa branche établie en Bourgogne »[5]. L’archevêque mourut en réalité dans le palais de l’archevêque de Paris, le 26 avril 1724, étant venu dans la capitale pour se faire soigner de la maladie de la pierre[6] :

« M. de Hénin Archevêque d’Embrun mourut le 26 Avril après une maladie de peu de jours, n’étant âgé que d’environ 55 ans. Nos Mémoires marquent à sa louange, que c’étoit un des Prélats les plus modérés parmi les Constitutionnaires ; & nous avons sçû d’original dans le tems, qu’ayant accepté dans l’Assemblée de 1714 en qualité d’Evêque d’AIais, il en marqua dès lors à ses amis un repentir & des regrets très-vifs, mais qu’il étouffa apparemment dans la suite, n’ayant rien fait contre son acceptation. L’Abbé de Tencin, qui étoit à Rome, comme nous l’avons dit, chargé des affaires du Roi, fut nommé pour lui succéder dans l’Archevêché d’Embrun, où nous lui verrons faire un grand personnage dans l’affaire de la Constitution » [7].

Ce portrait devait être un buste sans mains.

 


[1] D’une famille noble de Bourgogne, ayant droit d’entrée aux États de cette province.

[2] Fille de Jean-Prosper, seigneur de Bersan, conseiller au parlement de Paris en 1612.

[3] Cf. Fisquet, Métropole de Chartres : « Louis de Thesut mourut à Paris le 29 décembre 1729, à l’âge de 65 ans, et non point en octobre 1730, comme le dit la Gallia christiana. Il fut inhumé en l’église de Saint-Sulpice, dans le tombeau de Jean-François-Gabriel de Hénin-Liélard, archevêque d’Embrun, son cousin-germain, selon le vœu exprimé dans son testament, par lequel il institua pour légataire universel Jean-Baptisle-Paulin d'Aguesseau, fils du chancelier de France ».

[4] Boislisle, Mémoires de Saint-Simon, vol. 18, p. 372.

[5] Notices historiques et héraldiques sur la famille de Hénin de Cuvillers et sur les différentes maisons qui y sont mentionnées, Paris, Gillé, 1789, p. 30.

[6] Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), Histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l’établissement du christianisme jusqu’à nos jours, divisée en 17 provinces ecclésiastiques, p. 982-983.

[7] Jean-Baptiste Cadry, « Nouvelles ecclésiastiques », Histoire du livre des Réflexions morales sur le Nouveau Testament, vol. 3, Amsterdam, 1730, p. 70.

Poser une question à propos de cette oeuvre
Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan