*PC.1182b

Âge du modèle : 30 ans

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste].
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Absent des livres de comptes de l’artiste ; connu par des copies réalisées entre 1712 et 1714.

Bibliographie :

Roman, p. 167, 170, 174 ; Perreau, 2013, travaux reliés aux portraits*P.545 & *P.558 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1254, p. 413.

Copies et travaux :

• 1712 : Vialy est rétribué 20 livres pour avoir « deux coppies du portrait de M[onsieu]r et Mad[am]e Regnault » (ms. 625, f°31 v°).
• 1713 : « deux [copies] de M[onsieu]r et Mad[am]e Renault p[ou]r M[onsieu]r Rodeau » rapportent 150 livres (ms. 624 f°35 v°).
• 1714 : Bailleul reçoit 12 livres pour « une teste de M[onsieu]r Regnault » (ms. 625, f°30 v°).

Descriptif :

Nous avions initialement relié les travaux exécutés par l'atelier et Bailleul de 1712 à 1714 sur un portrait de Monsieur et Madama Régnault à la mention d'originaux du couple Regnault-Courstard, peints en 1698. 

En réalité, grâce à la commande, en 1713 de deux copies par un certain « Monsieur Rodeau » on peut supposer aujourd'hui avec quelque vraisemblance la production, dès 1712, d'effigies « oubliées » des comptes et représentant Alexandre Omer Regnault (1682-1740) et son épouse Marie-Anne Madeleine Henry. Le couple venait en effet de s’unir le 23 août 1712 et le commanditaire était probablement Jacques Raudot (v. 1638-1728), oncle du marié, conseiller à la cour des Aydes depuis 1678.

Alexandre Omer Regnault, seigneur de Bazerne et de Totté, était en effet le fils d’Alexandre Regnault, conseiller au parlement de Paris, lequel, nous l’avons vu, constituait pour Roman un modèle potentiel au « Monsieur Regnault » que Rigaud peignit cette année là.

La mère d’Alexandre Omer, Marie-Anne Raudot, descendait elle aussi d’une prestigieuse famille de parlementaires puisqu’elle était une Tallon par sa mère, Marguerite. On perçoit cette filiation dans l’acte de tutelle de ses quatre enfants, qu’elle passa au Châtelet de Paris, trois jours après le décès de son époux, le 7 octobre 1693 [1] : on y retrouvait notamment comme témoins, son frère, Jacques (commenditaire présumé de la copie) mais aussi l’un de ses beaux-frères, Jean-Baptiste Carcavy, seigneur d’Ussy, fils d’un protégé de Colbert, l’un de ses oncles, Pierre Tallon, conseiller au conseil souverain de Roussillon et un cousin, Henri François d’Aguesseau (époux d’une nièce d’Omer II Talon). Alexandre Omer, quant à lui, fut reçu conseiller au parlement le 9 juillet 1710 et sera bientôt nommé maître des requêtes le 22 février 1719.

1. Archives nationales, Y4036, f°1094.