PC.1156
Âge du modèle :45 ans
Huile sur toile
H. 79,5 ; L. 63,5 cm.
Collection privée
Inscription apocryphe au dos de la toile, rapportant celle d'origine avant rentoilage : « PEINT. P[A]R HYACINTE. // RIGAUD. 1711.»
Étiquette collée à la croisée du châssis : « Portrait présumé / d'un personnage de la / famille LE GOBIEN / Peint par Hyacinthe Rigaud / 1711 »
Historique :
Paiement inscrit aux livres de comptes en 1711 pour 150 livres (ms. 624, f° 32 v° : « M[onsieu]r de la Chapelle-Martin. Hab[illement]. rép[été]. ») ; Collection du modèle, Saint-Malo ; par descendance, collection de sa fille, Marie Modeste (1703-1765), dite Martin de Bois-Martin, femme de Jean-Baptiste Le Gobien, écuyer (mort en 1768), Saint-Malo ; par descendance jusqu à l'actuel propriétaire ; Bretagne, collection privée ; vente Rennes, Rennes enchères, 12 février 2018, lot 15 (expert Alexis Bordes).
Bibliographie :
Eudel, 1910, p. 87 ; Roman, 1919, p. 159 [sans identification], 166 ; Perreau, 2013, cat. *PC.1156, p. 231 [Charles de Gabon, seigneur de La Chapelle-Martin, armateur à Saint-Malo ?] ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1223, p. 403 ; Ariane James-Sarazin, « Le portrait retrouvé d'un armateur malouin », Hyacinthe Rigaud (1659-1743). L'homme et son art - Le catalogue raisonné, Editions Faton, [en ligne], 16 octobre 2017, URL : http://www.hyacinthe-rigaud.fr/single-post/2017/10/16/Le-portrait-retrouvé-dun-armateur-malouin (consulé le 17 octobre 2017).
Copies et travaux :
- 1712 : Bailleul reçoit 10 livres pour avoir « Habillé M[onsieu]r de la Chapelle Martin » (ms. 625, f° 28 v).
Descriptif :
Si Roman n'identifiait pas ce personnage, nous avions avancé en 2013 la possibilité d'un personnage originaire de Saint Malo, proposant le nom de Charles de Gabon, seigneur de La Chapelle-Martin, armateur à Saint-Malo du Diligent. Il avait acquis en 1707 des actions de la Compagnie des Indes et le droit de commerce en mer Rouge et allait signer un nouveau contrat avec la même compagnie en 1712. Dans son catalogue de 2016, James-Sarazin avait évoqué à juste titre le nom de Jean Martin de La Chapelle (Saint-Malo, 8 avril 1666-Saint-Malo, 11 juin 1737), seigneur de La Chapelle et de La Ville Pelotte, armateur et corsaire malouin en activité dès 1697. La Chapelle-Martin commerça entre 1707 et 1712 dans la mer Rouge et le golfe Persique, ramenant sur ses bateaux, Le Curieux etLe Diligent , depuis le port de Moka en Arabie, les précieux grains de café.
L'oeuvre entretient des parentés directes avec plusieurs portraits de Rigaud, principalement dans le vêtement et la position de côté du modèle. Le retour du drapé sur le bras et la mise général de la veste sont calqués sur le portrait de François Girardon conservé au musée des Beaux-arts de Dijon, lui-même spécifié sur le mode d'habillement répêté d'après une posturetrès en vogue à partir de 1705.
Nous remercions la galerie Alexis Bordes pour nous avoir communiqué les clichés du recto et du verso du tableau.
mise à jour : 25 octobre 2017