COSKAER DE LA VIEUVILLE Marie-Madeleine de

Catégorie: Portraits
Année : 1711

 

PC.1137

Âge du modèle : 18 ans

Huile sur toile
H. 142 ; L. 108 cm
Collection de Rothschild.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1711 pour 500 livres  (ms. 624, f° 32 v° : « Mad[am]e la Comtesse de Parabèr, [rajout :] h[abillement] r[épété] d’après celui de M[ada]me Pécoil ») anciennement au château de Boran-sur-Oise, coll. Sancy de Parabère, 1875.

Exposition :

1878, Paris, n°450.

Bibliographie :

Jouin, 1878, n°450, p. 95 ; Engerand, 1897, p. 340 ; Gallenkamp, 1956, p. 90, 139 ; Roman, 1919, p. 158, 161, 165, 167 ; Perreau, 2013, cat. PC.1137, p. 229-230 James-Sarazin, 2016, II, cat. P.1211, p. 400 [2003/2, cat. I, n°959].

Œuvres en rapport :

  • 1. Huile sur toile d’après Rigaud (1712, Vialy ?), H. 116,5 ; L. 88,9 cm. Inscr. « Lavieuville / Comtesse / De Parabère ». Collection particulière (vente Londres, Sotheby’s, 13 juillet 1977, lot 104 ; coll. Dr Anton C. R. Dreesmann (n° A-24) ; vente Londres, Christie’s, 11 avril 2002, lot 578).
  • 2. Pierre noire d’après Rigaud (tête et études de manche). Collection particulière (gal. Ségoura, NY, 1982, From Watteau to David, n° 10 ; vente Londres, Christie’s, 11 février 2002, lot 578).

Copies et travaux :

  • 1711 : Bailleul reçoit 58 livres pour avoir « habillé Mad[am]e la comtesse de Parabert, toile de 4 l[ivres] t[ournois] » (ms. 625, f° 29).
  • 1712 : « Une [copie] de Mad[am]e la comtesse de Parader » pour 140 livres (ms. 624 f°34).
  • 1712 : Vialy reçoit 60 livres pour « un portrait en grand de Mad[am]e la comtesse de Paraber » (ms. 625, f°29).

Descriptif :

Fille du marquis de la Vieuville, peint par Rigaud en 1697, Marie-Madeleine de Coskaer de La Vieuville (1693-1755) épousa en cette année 1711 de César-Alexandre, comte de Parabère ce que commémore sans doute son portrait. La Comtesse sera la maîtresse du Régent. Comme l'indique la précision des livres de comptes, l'effigie reprend selon le principe de l'habillement répété, l'attitude ayant été étrennée par l'artiste pour son portrait de Madame Le Gendre de Villedieu, lequel connaîtra un formidable succès. Malgré la faible qualité du cliché que nous proposons en illustration, on reconnait bien le port de tête de la comtesse de Parabère et sa robe rose, éléments repris dans les copies vendues ces dernières années sur la marché de l'art. Lors de son exposition en 1878, le tableau était décrit ainsi par Jouin : « A mi-jambes, debout ; tête nue, légèrement tournée vers l'épaule droite ; fleurs et rubans dans les cheveux ; robe décolletée de satin rose ; elle tient un œillet dans la main droite ; un négrillon placé à sa gauche et vu à mi-corps lui présente une corbeille de fleurs ; fond de paysage. Fig[ure] grand[eur] nat[urelle]. »

Dans une lettre écrite depuis Marly en 1713, La Comtesse témoigne qu'une copie de son portrait était en préparation, peut-être celle « en grand » vendue 140 livres en 1712 et réalisée par Vialy :

« A Marly ce 9 aout 1713. / lai eu il y a quatre ou cinq iour des nouvelles de Mre de Parabere de Troy ou il cou[c]hait qui est en fort bonne santé pour la mienne va toujour en vomissant au sy tot que iai mangée, ie vous prie de faire porter chez M[essi]re Bourdain mon porterait de Rigaut et de luy donner ce petit billet, que ce soit le plus prontemant que vous pouré ; ie fais milles amitie à vostre chere famme et suis entieremant à vous / La comtesse de Parabere / Il faut auter la bordure de mon porterait avant que de le porter chez M[essi]re Bourdain qui demeure à l’hostel de Soisons, mais envoiés luy aussy tot ma lettre receue »[1].

Le portrait illustré par Chavaray dans son étude, est en réalité la gravure de Simon Valée d’après le portrait de Madame Le Gendre de Villedieu. Quant à Gallenkamp, il utilisa pour sa thèse l'image du portrait de la comtesse de Bielke qui copiait aussi l'effigie de Madame Le Gendre.


[1] Étienne Charavay, « Madame de Parabère », Revue des documents historiques, 1874, p. 142.

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan