LE TEXIER Monsieur

Catégorie: Portraits
Année : 1710

 

*PC.1095

Huile sur toile
Dimensions inconnues [buste]
Localisation actuelle inconnue.

Historique :

Paiement inscrit aux livres de comptes en 1710 pour 150 livres (ms. 624, f° 31 : « M[onsieu]r Texier [rajout :] habillement repeté »).

Bibliographie :

Roman, 1919, p. 152, 154, 160, 161, 165 ; Perreau, 2013, cat. *PC.1095, p. 222 ; James-Sarazin, 2016, II, cat. *P.1186, p. 394 (2003/4, cat. I, n°941 [Pierre Le tessier (1647-1710)].

Copies et travaux :

  • 1710 : « Deux de M[onsieu]r Tixier [sic] pour son fils » pour 150 livres (1710).

  • 1711 : Bailleul reçoit 10 livres pour avoir « habillé M[onsieur] Tessier » (ms. 625, f° 28)

  • 1711 : Leprieur reçoit 24 livres pour « un buste de M[onsieu]r Le Texier » et 12 autres pour « une teste de Mr Le Texier » (1711).

  • 1712 : Bailleul reçoit 10 livres pour avoir « habillé la copie de M[onsieu]r Tissier [sic] »

Descriptif :

Les grandes variations dans l'orthographe du nom propre de ce portrait, entre ses copies et l'original, n'aide pas à une identification fiable. Roman hésitait d'ailleurs entre les deux fils de Jacques I Texier, docteur en médecine : Pierre Texier de Montanville (mort à Chartres en 1734), conseiller du roi à Chartres, officier de la duchesse de Berry et son frère, Jacques II, avocat au parlement de 1700 à 1720, officier du duc d’Orléans à Chartres, substitut du procureur à Nogent-le-Roi, premier secrétaire  au contrôle des finances à Corbeil où il mourut en 1752 (et pour lequel nous avions opté par défaut dans notre catalogue de 2013). Pourtant, quelques recherches plus approfondies montrent que ces deux personnages n'étaient pas encore mariés en 1710, date à laquelle l'atelier de Rigaud produisit deux copies du modèle « pour son fils ». Pierre Texier n'ayant épousé Marie Poullin, fille de Michel, greffier de la maréchaussée de Chartres qu'en août 1712 il est donc à écarter ici. De même, Jacques Texier qui s'unit à Marie-Anne Mansard n'aura son premier fils, Pierre Texier de Lancey qu'en 1716 (voir Anne Mézin, Les Consuls de France au siècle des Lumières de 1715 à 1792, Paris, Ministère des Affaires étrangères, 1998, p. 563).

Il aurait été très tentant également de voir ici l'effigie du père d'Étienne Letexier de Mennetou-sur-Mahon (1670-1735), ce dernier connu du public par son beau portrait au pastel peint par Hubert Drouais (1699-1767) récemment vendu sur le marché de l'art (H. 52 ; L. 42,5 cm, Paris, Galerie Alexis Bordes en 2014). Conseiller secrétaire du Roi (1729), directeur général des fermes, puis receveur général des finances à Orléans, Mennetou s'était uni le 16 avril 1690 à Anne Françoise Boutin (morte le 1er septembre 1771), il eut trois enfants (sur la fortune des Boutin voir Philippe Cachau, Le fabuleux ensemble de M. Boutin, rue de Richelieu). Compte tenu des deux copies citées plus haut, il aurait donc fallu imaginer plutôt un portrait de Letexier père, c'est-à-dire Nicolas Lextexer, greffier en chef en l'élection de Bar-sur-Seine, époux de Didière Chabot.

 

 

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Autoportrait de Hyacinthe Rigaud. Coll. musée d’art Hyacinthe Rigaud / Ville de Perpignan © Pascale Marchesan / Service photo ville de Perpignan